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Analyse la construction progressive d'une pensée et d'un imaginaire sur les victimes et pose le problème de la mémoire et de l'oubli des victimes comme préalables à leur reconnaissance et la réparation de préjudices et de la souffrance. ©Electre 2025
Les sociétés humaines ont toujours été confrontées à la question de Job : pourquoi ? Cette question se pose aujourd'hui à ceux qui cherchent à comprendre et à donner sens à la souffrance des victimes frappées par la violence aveugle, par l'injustice qui transforme à son tour les hommes en armes productrices de victimes. La question pourquoi ? a traversé les siècles, les groupes sociaux, sans jamais obtenir de réponse satisfaisante. Elle est au coeur du questionnement que l'homme développe sur lui-même depuis les origines de l'humanité mais, la question de Job ne peut trouver de réponse définitive.
L'ouvrage situe ces interrogations dans une perspective développée par la sociologie des formes symboliques de la connaissance. Car, bien avant que les idéologies de la pitié et de la miséricorde divine cèdent la place aux idéologies de l'aide, de la réparation, de la commémoration et de la reconnaissance, l'Occident a élaboré des cadres imaginaires pour pouvoir cacher ses victimes derrière les images puissantes de la tradition héroïque associée à la notion de progrès. Après Auschwitz et la révélation de la réalité vécue par les victimes de génocide, ce cadre était brisé. Depuis les années 80, la symbolique de la victime est projetée au coeur de la pensée moderne de l'Occident et la figure de victime fait partie, consciemment et/ou inconsciemment, de la mémoire collective. Pour nos contemporains, la mémoire des victimes représente un enjeu politique et juridique central dans les revendications de reconnaissance. Elle fonde des idéologies nouvelles qui accompagnent l'avènement de la postmodernité.
Il est possible que le choc ressenti en Occident après le 11 septembre 2001 produise aussi un effet sur la pensée victimaire. Il a déjà révélé l'existence d'un lien tragique unissant ceux qui pensaient maîtriser la violence et éloigner de leur société le spectre du destin victimaire et ceux, victimes marginalisées d'un monde global, qui considèrent que la violence et le sacrifice sont les seuls moyens de se faire entendre et de manifester leur révolte face aux multiples formes de domination.
Paru le : 13/12/2004
Thématique : Anthropologie
Auteur(s) : Auteur : Ewa Bogalska-Martin
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : La librairie des humanités
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782747571722
Reliure : Broché
Pages : 374
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 2.0 cm
Poids: 400 g