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Ce sociologue propose de réfléchir à ce qui pourrait être une critique sociale vigoureuse en matière de santé. Il dénonce le rationnement budgétaire des dépenses de santé qui servent les intérêts économiques de la profession médicale et de l'industrie pharmaceutique. Il part d'un constat simple mais radical : la santé est un enjeu social et politique avant d'être une question économique. ©Electre 2025
Le diagnostic officiel est pessimiste, le pronostic plus encore : le système de santé français connaîtrait une «crise profonde» ; il serait «en faillite» faute de pouvoir «réguler» l'«explosion» des dépenses de santé ; malgré un «trou de la Sécu abyssal», il ne garantirait même pas un accès universel à des soins de qualité. Et les gouvernements, les experts et les journalistes de stigmatiser l'«exception française» pour mieux célébrer nos voisins européens qui, eux, auraient eu le courage d'engager des réformes certes difficiles mais nécessaires. Un examen attentif de ces réformes montre, toutefois, qu'il n'existe pas d'exception française et que les systèmes de santé européens sont mis en crise dans le but de privatiser et de libéraliser le secteur, avec les encouragements de l'Union européenne et de l'OCDE. Le paradoxe veut que ce soit le cancre des pays développés - les États-Unis - qui inspire désormais les décideurs européens. Même si, en France, l'État resserre son emprise sur l'assurance maladie et se gargarise de la Couverture maladie universelle, notre pays n'est cependant pas à l'abri de la doxa néolibérale. L'étatisation pourrait être le levier de la mise en concurrence prochaine de l'assurance maladie et des hôpitaux. Des voix, notamment patronales, s'élèvent pour presser l'adoption de réformes en ce sens, dans un débat public monopolisé par une poignée d'experts. Le discours modernisateur oscille alors entre la pédagogie économique et la répétition ad nauseam de poncifs, comme les «abus», sur le fondement de chiffres parfois fantaisistes, souvent contestables et toujours intéressés. La critique sociale passe d'abord par un triple refus : celui de l'économisme ; celui de la reddition face au «bon sens» gestionnaire ; celui de la posture défensive qui, dénonçant le rationnement des soins, en vient à défendre les revenus des médecins et les profits de l'industrie pharmaceutique. Elle doit ensuite partir d'un constat radical : la santé est un enjeu politique avant d'être un problème économique ou médical. La question sanitaire rejoint alors la question sociale, redevenant un sujet de réflexion pour les sciences sociales et, au-delà, de délibération démocratique. La santé est le terrain privilégié d'interpellation des fondements économiques, sociaux et politiques du nouvel ordre économique.
Paru le : 20/04/2007
Thématique : Travail social - Généralités
Auteur(s) : Auteur : Frédéric Pierru
Éditeur(s) :
Ed. du Croquant
Collection(s) : Savoir-agir
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-914968-25-6
EAN13 : 9782914968256
Reliure : Broché
Pages : 319
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 2.4 cm
Poids: 390 g