Cet essai part du principe que la définition des conduites à risques dans la société contemporaine est faite par des experts de la santé publique, dans une logique de contrôle des corps. Il tente d'élargir aux sciences sociales les débats qui ont lieu dans le domaine de la santé publique. ©Electre 2025
Manger cinq fruits et légumes par jour, surveiller son poids, ne pas fumer, faire de l'exercice physique, ne pas abuser de l'alcool, contrôler sa sexualité pour éviter le Sida et autres maladies sexuellement transmissibles, prendre garde aux addictions, lutter contre le cancer, le diabète, les accidents de la route : telles sont quelques-unes des injonctions qui envahissent au quotidien nos vies privées.
La définition des conduites à risques est aujourd'hui configurée par les experts de la santé publique à partir d'une rhétorique du contrôle et du gouvernement des corps.
Le citoyen, le patient, voit son espace de vie, même le plus intime, largement codifié ou normé par ces diverses incantations de la politique de prévention au moment même où la loi (texte du 4 mars 2002 sur la « démocratie sanitaire ») veut faire du citoyen un acteur autonome, responsable, capable de bien gérer son « capital santé » (homo medicus), le tout dans le contexte culturel d'une modernité où s'ancrent la recherche de la santé parfaite et la culture du corps.
L'ambition de cet essai est de proposer une réflexion sur le débat qui se développe à cet égard en santé publique à la lumière des sciences sociales.
Paru le : 15/03/2013
Thématique : Travail social - Généralités
Auteur(s) : Auteur : Nicolas Tanti-Hardouin
Éditeur(s) :
Belles lettres
Collection(s) : Médecine & sciences humaines
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-251-43029-4
EAN13 : 9782251430294
Reliure : Broché
Pages : 178
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.3 cm
Poids: 220 g
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