en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Analyse l'application dans l'histoire des idées, de cadres théoriques des sciences du vivant, en particulier de l'évolutionnisme, dans le domaine des sciences humaines. Réfute l'usage de l'idée de progrès dans l'étude des sociétés, des changements sociaux et humains et souligne la dimension idéologique de la pensée évolutionniste. ©Electre 2025
Critique de la déraison évolutionniste
Animalisation de l'homme et processus de « civilisation »
Pour l'évolutionnisme, le changement est continuel et l'humanité s'est installée dans un processus linéaire, sans césures, la conduisant vers un bien-être toujours supérieur. Bien avant Darwin, l'évolutionnisme social considère que le progrès fonde l'histoire. Là où il est né, il valorise aussi l'abondance économique pour elle-même, le productivisme, puis l'accumulation de connaissances toujours plus particulières et cloisonnées, le scientisme. Enfin, l'infériorisation ethnocentrique de ceux qui n'ont pas choisi cette voie de développement social - presque toujours sous la forme de l'animalisation des êtres humains - complète le tableau d'une domination sociale que la colonisation a matérialisée.
Si ce n'est pas la biologie des XVIIIe et XIXe siècles qui a inventé un tel système symbolique et idéologique, elle lui a donné une caution scientifique et une légitimité nouvelles, le renforçant et le pérennisant, en particulier par la sociobiologie qui fait aujourd'hui un grand retour et empiète toujours plus sur l'anthropologie. Or, l'évolutionnisme social n'a aucun fondement empirique sérieux.
Dans une perspective essentiellement sociologique (mais examinant aussi des approches économiques, historiques, biologiques, psychologiques, archéologiques), cet ouvrage relève les jugements de valeur et les erreurs scientifiques, objectivement constatés, que cette idéologie a installés dans la pensée sociale, depuis les confusions les plus élémentaires jusqu'aux rhétoriques plus élaborées de la « Modernité ». Il montre l'inconséquence et le danger des analogies ou glissements de sens des sciences de la nature ou de la vie vers les sciences sociohumaines ; il dénonce surtout les prétentions de la biologie à expliquer les institutions, la double naturalisation de l'histoire et des rapports sociaux qui se renouvèle de nos jours.
Aux apories de la déraison évolutionniste, l'ouvrage oppose les rudiments d'une socio-anthropologie, échafaudée sur les concepts de symbolique, de rupture et d'historicité pour poser les jalons d'une vision plus réaliste du changement social.
Paru le : 18/02/2006
Thématique : Textes de sociologues
Auteur(s) : Auteur : Salvador Juan
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Sociologies et environnement
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782296002838
Reliure : Broché
Pages : 431
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.3 cm
Poids: 586 g