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La franchise, la curiosité, le désintéressement ou la bienveillance sont des vertus morales ancrées dans l'histoire et essentiellement diffusées par le christianisme et la philosophie platonicienne. Cette étude propose d'analyser l'influence de ces traditions et de reconsidérer les problèmes posés par les Grecs sur la vérité et le mensonge. ©Electre 2025
L'accès à la vérité est conditionné par des vertus morales : la franchise, la curiosité, le désintéressement ou la bienveillance. Or, ces vertus ont une histoire. Certaines notions apparaissent ou disparaissent du catalogue des vices et des vertus au cours du temps. Ainsi, la sincérité chrétienne succède-t-elle à la franchise grecque.
Ainsi, Platon et Machiavel ventent-ils les mérites du noble mensonge en politique et l'intérêt des fables dans l'éducation, tandis qu'Augustin, Montaigne et Kant, condamnent radicalement le mensonge. Pour transmettre des valeurs justes, il faut parfois mentir, dit Platon. Mentir une fois, répond Augustin, c'est compromettre le crédit général de la parole, seule façon pour les hommes de se communiquer leur pensée.
La philosophie doit alors laisser place à l'histoire pour réfléchir sur ces notions de mensonge, de fausseté et de vérité dont les contours ne sont pas définis une fois pour toute et atemporels.
Nous proposons ici une histoire problématique du mensonge et des vertus de la vérité : nous n'étudions pas les filiations entre ces penseurs ; nous suivons la logique de deux modèles (celui de Platon et celui d'Augustin) qui les pensent différemment.
Notre histoire est aussi généalogique : il s'agit de faire apparaître certains concepts chrétiens pour penser le mensonge (l'intention, la volonté, la conscience de soi) et l'opposition du mensonge à la sincérité, qui forment une langue véhiculaire de la pensée contemporaine, comme des productions historiques liées aux enjeux d'une époque. Il s'agit également de retrouver la saveur d'une série de questions inédites pour nous parce que la tradition les a oubliées : la question de savoir s'il y a des conditions éthiques de la recherche et de l'énoncé de la vérité (et lesquelles ?) et l'interrogation sur les effets éthiques et politiques du dire vrai et les effets de vérité du mensonge.
Les enjeux de cette réflexion sont donc historiques, mais aussi contemporains. Notre approche nietzschéenne de la notion de vérité permet en effet de creuser les liens entre vérité et pouvoir : qui a droit à la vérité ?
A-t-elle un prix ? Qui est capable de l'entendre ? Qui est capable d'y accéder ? Qui peut ou doit la dire ? En quelles circonstances ? Qui fixe le partage entre dire vrai et mentir ? Qui, les limites de la dissimulation salutaire ? Au nom de quelles valeurs ? Et avec quels a priori et quelles conséquences ?
Paru le : 16/11/2012
Thématique : Histoire et Notions
Auteur(s) : Auteur : Gaëlle Jeanmart
Éditeur(s) :
Brepols
Collection(s) : Monothéismes et philosophie
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-503-54494-6
EAN13 : 9782503544946
Reliure : Broché
Pages : 216
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 15.0 cm
Poids: 0 g