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S'inspirant des souvenirs de son voyage en 1994 dans la région de Rostock, dans l'ancienne Allemagne de l'Est, W. Cliff tisse un roman. Le second texte établit avec précisions les détails de son voyage à Berlin et se laisse aller à ses impressions. ©Electre 2025
Le passager, fasciné par ce qui se passe à nos portes et dont personne ne semble se soucier, entreprend de voir par lui-même les choses depuis l'intérieur des terres de la défunte République démocratique allemande aux prises avec la nouvelle «unification sacrée» et nous en rend compte pas à pas.
William Cliff, poète qui tout au long de son oeuvre a arpenté et interrogé inlassablement le monde, nous donne ici, après La Sainte Famille, son deuxième roman, issu d'une longue errance au coeur des anciennes terres de l'Est.
«Un train pour Rostock était à quai. La machine, de fabrication soviétique, vrombissait sourdement. L'on siffla le départ. Le moteur à mazout se mit à gronder à toute force et entraîna le convoi vers l'ancienne Allemagne de l'Est.
«J'essayais de voir l'endroit où le train franchit l'ancienne frontière. N'était-ce pas ici ? Où tout à coup le paysage n'offre plus rien qu'une grande lande ? Ici sans doute se dressaient les fameux miradors. Et ces longs poteaux de bois, tous les mêmes, avec une laide lampe à leur sommet couverte d'un disque noir, oui, je les reconnais, pour les avoir déjà vus jadis en allant à Berlin. Nous roulons sur le réseau de la ci-devant Deutsche Reichsbahn, on le remarque aux gares, aux signaux, à toute la pauvreté, toute la vétusté, la laideur du matériel et des maisons. Le paysage lui-même semble imprégné de quelque chose de triste, de négligé, d'irrémédiable.
«"Les croupes lacustres de la Baltique", lit-on sur les atlas. En effet, nous n'avons plus ici la grande plaine alluvionnaire de la mer du Nord mais des renflements couverts de bouleaux et d'herbes sauvages ; la terre, dans ses commotions, quand elle fit la fosse qui s'appelle aujourd'hui la mer Baltique, a laissé des restes de ses mouvements : ces croupes, et aussi ces lacs nombreux, qui donnent quelque variété au paysage.
«Le train s'arrête dans des villes aux noms tout à fait inconnus, villes qui, vues du train, font mal au coeur, et dont on a peine à imaginer quelle vie a été la leur pendant tout ce long temps, les longues quarante années de ce régime.»
Paru le : 13/02/2003
Thématique : Récits de voyage et exploration
Auteur(s) : Auteur : William Cliff
Éditeur(s) :
Rocher
Collection(s) : Anatolia
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782268045009
Reliure : Broché
Pages : 128
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.1 cm
Poids: 200 g