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Quatre poètes - Werner Lambersy, André Sempoux, Christian Hubin, Marc Quaghebeur - nous entraînent dans une plongée au plus profond de leur monde intérieur et s'interrogent sur le choix qu'ils ont fait de la forme brève, pratiquée depuis des siècles en Extrême-Orient mais dont les ressources lyriques n'ont été découvertes qu'au XXe siècle chez nous.
Un poète qui n'aime pas l'ordre est quelqu'un qui n'a rien compris au désordre, ni au plaisir, je dirais même à la sexualité du désordre. Ces deux choses ne sont pas séparables.
Werner Lambersy
Ma poésie cherche à être écriture du temps. De petits événements essentiels y arrivent, à la manière d'un coup de vent dans une jonchée de feuilles. Je ruse avec la part d'artisanat.
André Sempoux
Sans presque rien saisir, je parle aux limites, je leur dédie ce que je vis. Pauvrement, parce qu'en vérité nous sommes très pauvres. Devant une «réalité» qui reste indéfinie, j'essaie de faire vibrer, comme par antiphrase, le sens des infinis.
Christian Hubin
Nanti de l'obsession qui est la mienne, il s'agit d'inventer une forme qui parvienne à la fois à restituer cette musique de la langue et à la rendre dans l'effet de condensation poétique auquel je crois.
Marc Quaghebeur
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