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A la fin du XIXe siècle en France, un débat anime l'opinion, celui de la parenté du génie et de la folie. Max Nordau publie alors un texte qui fait scandale et dans lequel il décrit la littérature fin de siècle comme une littérature malade, produite par une époque menacée par l'idiotie. Il n'épargne personne : Nietzsche, Zola, Mallarmé, Ibsen. ©Electre 2025
«Dégénérescence : ce terme, que Max Nordau n'a pas créé, mais auquel son livre donne une singulière publicité, dit l'ampleur et la gravité de la crise. Ce n'est pas un simple déclin que l'auteur veut mettre en lumière, ce n'est pas uniquement ce mal du siècle qui s'affirme en France autour de 1885. La décadence en littérature n'est qu'un épiphénomène d'un mal bien plus grave. Au-delà de la fin des races latines, qu'un Barbey d'Aurevilly ou un Zola perçoivent avec angoisse, c'est l'irréversible dégénération pathologique de la culture occidentale que Nordau, par son imposante nosographie, veut révéler au grand public. Il y a donc lieu de parler d'un Crépuscule des peuples. (...) Des cinq livres qui composent l'ouvrage, le premier (Fin de siècle) et le dernier (Le vingtième siècle) constituent respectivement le diagnostic et le pronostic de la maladie que les trois livres centraux analysent dans ses différentes manifestations. Le mysticisme (les préraphaélites, les symbolistes, Tolstoï, Wagner) et L'égotisme (les parnassiens, les diaboliques, les décadents et esthètes, de Baudelaire à Barbey d'Aurevilly, à Barrès, à Huysmans, à Wilde ; le théâtre d'Ibsen ; la philosophie de Nietzsche) empruntent leur titre à la psychopathologie. Le titre du troisième livre, Le réalisme (Zola et les naturalistes, les jeunes narrateurs allemands) peut se passer d'une connotation nosographique, le réalisme étant lui-même, dans les connotations que Nordau lui attribue - adoration d'une pseudoscience, libération des instincts -, synonyme d'affection pathologique.
Malgré son échafaudage psychiatrique, Dégénérescence n'est pas une entreprise de démolition. Il est à la fois une vulgarisation de thématiques scientifiques et l'instrument le plus efficace de diffusion de la littérature naturaliste, décadente et symboliste ; une provocation, par sa grille taxinomique et nosographique des faits culturels, et un superbe essai-anthologie permettant de découvrir, à l'aide de longues citations, des auteurs fascinants, connus et moins connus. C'est par Dégénérescence que bien des lecteurs européens ont découvert la littérature française contemporaine. Le "médicastre allemand" a rendu un fameux service à la culture française. Relisons, ou découvrons, ce livre phare.»
Paru le : 24/02/2010
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : Max Nordau
Éditeur(s) :
Age d'homme
Collection(s) : Idea
Contributeur(s) : Traducteur : Auguste Dietrich - Préfacier : François Livi
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-8251-3842-7
EAN13 : 9782825138427
Reliure : Broché
Pages : 606
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm
Épaisseur: 3.8 cm
Poids: 986 g