en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Persuadé que le théâtre dit moderne est engagé dans une voie tricheuse et convaincu, à l'instar des Grecs anciens, que la cité a besoin d'une scène où le verbe ne soit pas brimé par les faux-semblants du siècle, J. Gillibert, psychanalyste, acteur, metteur en scène, tente de dire ici pourquoi le théâtre aujourd'hui manque à sa mission et comment il doit être possible de lui rendre la parole. ©Electre 2025
Il est dans la salle du Vieux-Colombier, ce soir mémorable de l'après-guerre où un homme seul, un homme que la poésie a brûlé au point de le rendre incapable de «parler», s'exhibe sur la scène : un poète réduit au cri. Le poète en question s'appelle Antonin Artaud et hurle à qui veut l'entendre que la guerre ne fait que commencer. On ne l'entendit pas beaucoup : ce poète était un histrion, ce poète était fou. Jean Gillibert, bouleversé par cette expérience oraculaire, lui répondra à sa manière : il décide ce soir-là d'être comédien, et psychiatre.
Un demi-siècle plus tard, cet homme discret, habitué au jeu des masques, aura été tour à tour (ou plutôt tout ensemble) un psychanalyste praticien et théoricien plein de rigueur et d'indépendance ; un médecin engagé dans les voies de la psychiatrie la plus ouverte ; un acteur de théâtre aux cent rôles ; un traducteur des classiques et des modernes (Shakespeare, Blake, Poe, T.S. Eliot) ; un poète et un serviteur des poètes (sur scène et en vingt autres lieux) ; un explorateur du monde de la musique et du chant (dans le sillage de Varèse, de Boulez) ; un professeur de théâtre qui aura influencé deux ou trois générations d'acteurs et de dramaturges ; un metteur en scène enfin (près d'une centaine de spectacles, de Sophocle à Tabucchi) et l'animateur de quelques manifestations destinées à faire naître, en marge des grandes scènes où il a parfois travaillé mais dont il s'est toujours méfié, «un autre théâtre».
Persuadé depuis longtemps que le théâtre dit moderne est engagé dans une voie tricheuse, et convaincu avec les Grecs que la cité a besoin d'une scène où le verbe ne soit pas brimé par les faux-semblants du siècle, il tente de dire ici pourquoi le théâtre aujourd'hui manque à sa mission ; et comment il doit être possible de lui rendre la parole.
Un texte qui ne plaira ni aux défenseurs du théâtre d'hier ni aux tenants des modes d'aujourd'hui, renvoyés les uns et les autres à l'idolâtrie du paraître.
Paru le : 12/01/2001
Thématique : Essais albums sur le théâtre
Auteur(s) : Auteur : Jean Gillibert
Éditeur(s) :
Phébus
Collection(s) : Liberté sur parole
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782859406998
Reliure : Broché
Pages : 213
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 270 g