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La première est une pièce en 5 actes se déroulant à chaque fois dans une chambre et avec pour seuls personnages un homme et une femme. La seconde est une pièce en un acte racontant l'histoire de M. Bruno, un homme vivant seul avec Valéria, la machine à parler. Un jour, M. Bruno rapporte chez lui sa nouvelle acquisition, Médor, le chien qui donnait du plaisir. Le huis clos commence... ©Electre 2025
Il est des lieux où les apparences supplantent si effrontément la réalité que le faux finit par s'imposer au vrai. Barcelone est de ces lieux-là, de ces villes-décors, temples d'une postmodernité rutilante, pasteurisée, résolument "cosmopolite". Mais que recèle cette image idyllique et rassurante ? Lluïsa Cunillé nous le montre dans Barcelone, ville d'ombres.
Si la pièce s'ancre indéniablement dans la capitale catalane, elle se déroule presque exclusivement dans le huis-clos d'un appartement. Un vieux couple demande à ses différents locataires de quitter les lieux pour se retrouver seuls les derniers mois qu'ils leur restent à vivre ensemble. Les rencontres au sein de cette petite communauté d'individus deviennent une source inattendue de confessions intimes, tour à tour tragiques et comiques, dans cette étude de l'isolement, du désir et de la rédemption. Ainsi, derrière le grand spectacle postmoderne de la cité idéale, Lluïsa Cunillé découvre un paysage d'ombres, une cartographie intérieure de l'individu contemporain, où affleurent les cicatrices, les fêlures et autres stigmates insoupçonnés. Comme si, dans le monde du trompe-l'oeil, il fallait nécessairement le détour du théâtre pour atteindre la réalité des choses. Laurent Gallardo
À mi-chemin entre Les temps modernes de Charlie Chaplin et En attendant Godot de Beckett, La machine à parler est une tragi-comédie grinçante sur les rapports de pouvoir, de dépendance et d'amour entre les êtres.
L'action, nous dit-on, a lieu dans un futur proche, sorte de projection exacerbée de notre propre réalité. Dans ce monde-là, les êtres se vendent, s'achètent, puis se jettent. Comme, par exemple, Valeria, la machine à parler, que Monsieur Bruno a acquis chèrement pour qu'elle lui prodigue des conseils. Car Monsieur Bruno n'a qu'une obsession : devenir un jour directeur régional de son entreprise. Mais rien n'y fait, alors, pour passer le temps, il s'offre un nouvel esclave, made in Koweït, un «chien qui donne du plaisir» aux multiples fonctionnalités érotiques. Entre ces trois personnages se tisse une relation cruelle et romantique, où la condition humaine, portée à ses limites, nous apparaît dans toute sa beauté. L.G.
Paru le : 15/03/2011
Thématique : Pièces de théâtre
Auteur(s) : Auteur : Lluïsa Cunillé Auteur : Victoria Szpunberg
Éditeur(s) :
Ed. de l'Amandier
Collection(s) : Théâtre
Contributeur(s) : Traducteur : Laurent Gallardo
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-35516-148-3
EAN13 : 9782355161483
Reliure : Broché
Pages : 172
Poids: 0 g