Le village de Mulem accueille son nouveau sous-préfet au cours d'une cérémonie au terme de laquelle une chèvre doit lui être remise. Mais l'animal parvient à s'enfuir et le sous-préfet, qui ne peut se résoudre à rentrer chez lui les mains vides, ordonne d'envoyer un gendarme à sa poursuite. Le chef du village lui offre un cochon en guise de consolation mais celui-ci refuse. ©Electre 2025

La chèvre du sous-préfet

Cette pièce de théâtre en quatre actes met en scène deux protagonistes principaux : le nouveau sous-préfet de l'arrondissement de Mulem et la chèvre qui lui était destinée à la fin d'une cérémonie.

La chèvre ayant eu la mauvaise idée de casser la corde pour s'enfuir, le sous-préfet, qui ne pouvait se résoudre à rentrer chez lui sans « sa chèvre », ordonne au commandant de brigade d'envoyer un gendarme pour aider les villageois à l'attraper. Irrité par la longue attente, le sous-préfet décide de s'en aller, refusant le cochon proposé par le chef du village en remplacement de la chèvre récalcitrante et toujours en fuite.

Se sentant humilié, le sous-préfet gifle le chef du village. Le garde de corps du chef dégaine sa machette et se lance à la poursuite du sous-préfet. S'ensuivent des échauffourées au cours desquelles le cochon est tué et son sang gicle sur la tenue d'apparat du sous-préfet. Décidé à restaurer son honneur et l'autorité de l'État, le sous-préfet fait arrêter, pour tentative de corruption, quelques membres du comité de développement venus le lendemain lui remettre la chèvre attrapée tard le soir après son départ. Les populations accusent le sous-préfet d'abus de pouvoir et organisent un sit-in devant la sous-préfecture. Les gendarmes interviennent. Un gendarme ouvre le feu. Un homme est gravement blessé au ventre. L'escalade du conflit entre le sous-préfet et ses administrés atteint son paroxysme lorsque, à l'occasion du défilé marquant la célébration de la journée internationale de la femme, les femmes du comité de développement de Mulem, profitant de la manifestation, « maudissent » le sous-préfet, en soulevant dans un mouvement d'ensemble leur kabas, pour lui présenter leurs grosses fesses nues.