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Dans ce texte publié en 1947, A. Artaud impute à la société le mal dont a souffert V. Van Gogh et accuse son psychiatre, le docteur P. Gachet, de l'avoir poussé au suicide. Il affirme que la lucidité supérieure, attribut propre de tout artiste, recèle en elle une force contestataire et devient un facteur de marginalisation dans une société qui confond génie et tare psychologique. ©Electre 2025
L'oeil de Van Gogh est d'un grand génie, mais à la façon dont je le vois me disséquer moi-même du fond de la toile où il a surgi, ce n'est plus le génie d'un peintre que je sens en ce moment vivre en lui, mais celui d'un certain philosophe par moi jamais rencontré dans la vie.
Antonin Artaud
Fin janvier 1947, le galeriste Pierre Loeb envoie à son ami Antonin Artaud, écrivain, dessinateur et poète, une page de l'hebdomadaire Arts entièrement consacrée à Vincent Van Gogh, dont une exposition est en cours au Musée de l'Orangerie à Paris. Il y est fait mention de la récente parution d'un volume, Du démon de Van Cogh, aux éditions A.D.I.A. à Nice. Cette publication, « destinée exclusivement au corps médical », comporte une étude conséquente du docteur François-Joachim Beer, dont de longs extraits sont reproduits sur la page du journal. Van Gogh y est notamment décrit comme un « déséquilibré avec excitations violentes à allure maniaque » et inspire en définitive au médecin ce diagnostic : « ce peintre de génie était atteint de psychopathie constitutionnelle dont les épisodes n'ont fait que s'aggraver le long de son existence ». Ayant lui-même été interné durant de nombreuses années, et ce jusqu'en mai 1946, Antonin Artaud décide alors d'écrire à son tour sur le peintre, de réfuter la thèse de sa folie, fruit à ses yeux d'une construction sociale. Le 2 février, il se rend à l'Orangerie et commence peu après à rédiger et à dicter à voix haute le corps central de l'ouvrage. La « lucidité supérieure » propre à l'artiste, et commune à l'auteur et à son sujet, permet à Artaud de faire la part belle à la fougue du génie, force contestataire en soi. L'état de supplicié, Artaud lui-même l'a vécu. Nul mieux que lui ne saurait le transmettre. Et quand le poète aborde la peinture proprement dite, c'est comme s'il s'emparait du pinceau ou, au demeurant, du couteau. Il se fait tranchant, expressif, cinglant. Paru en décembre 1947 chez K éditeur à Paris, l'ouvrage reçoit le mois suivant le Prix Sainte-Beuve. Son auteur s'éteindra peu après, en mars 1948.
Paru le : 07/03/2025
Thématique : Histoire de la peinture Monographies de peintres
Auteur(s) : Auteur : Antonin Artaud
Éditeur(s) :
Allia
Collection(s) : Petite collection
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 979-10-304-1896-5
EAN13 : 9791030418965
Reliure : Broché
Pages : 79
Hauteur: 17.0 cm / Largeur 11.0 cm
Épaisseur: 0.6 cm
Poids: 82 g