Pendant le Quattrocento, les cardinaux se conforment à un mode de vie princier, dans lequel l'hérédité est la règle. Etant soumis au célibat ecclésiastique, ils ne peuvent donc pas transmettre leurs pouvoirs et leurs richesses à des enfants. Les sénateurs de l'Eglise leur permettent néanmoins de transmettre leur cardinalat et leurs biens ecclésiastiques à un membre de leur famille. ©Electre 2025
Le Quattrocento voit les cardinaux se conformer peu à peu à un mode de vie princier, où l'hérédité fait figure de règle. Toutefois, le célibat ecclésiastique leur interdit de transmettre pouvoirs et richesses à d'éventuels enfants. En outre, leur patrimoine est constitué principalement de dignités, de bénéfices et de biens de l'Église en théorie inaliénables. Cette tension amène les sénateurs de l'Église à contourner la norme en élaborant des stratégies de transmission. Héritant bien souvent du cardinalat et de biens ecclésiastiques d'un de leurs parents, ils parviennent à les léguer à leur tour. À l'inverse, les aspirants à la pourpre et les nouveaux venus dans le Sacré Collège s'appuient, lorsqu'ils en ont l'occasion, sur ces relations de parenté pour légitimer leur position sociale.
Ces successions de cardinaux appartenant aux mêmes familles aboutissent à la formation de dynasties cardinalices, qui se multiplient à partir de la seconde moitié du XVe siècle. La figure du cardinal lignager connaît alors son apogée, avant de s'éclipser largement avec la réforme tridentine.
Paru le : 23/01/2025
Thématique : Histoire du christianisme, Chrétiens d'Orient
Auteur(s) : Auteur : Pierre-Bénigne Dufouleur
Éditeur(s) :
Ecole française de Rome
Collection(s) : Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7283-1623-6
EAN13 : 9782728316236
Reliure : Broché
Pages : 607
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 3.7 cm
Poids: 1090 g
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