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Il n'y a de richesse que la vie

Auteur : John Ruskin


Un coup de coeur de Guillaume D.

John Ruskin pourfend la doctrine capitaliste dans un essai court et incisif
Royaume-Uni, 1860,
La reine Victoria donne son plein essor à la révolution industrielle. Les faubourgs de Londres se garnissent d’usines aux hautes tours d’où jaillissent des panaches de vapeurs. Des ouvriers mal nourris s’entassent dans des logis insalubres, tandis que le Crystal Palace consacre en grande pompe l’avènement de la construction préfabriquée. La civilisation du fer et du charbon est en marche, et rien ne semble devoir l’arrêter. Au milieu du grand bouleversement qui accélère toute la vie urbaine, une voix s’élève pourtant contre ce « progrès ». 

John Ruskin, fervent chrétien issu d’une famille bourgeoise, s’insurge contre les valeurs nouvelles qui se sont imposées partout. Grand critique d’art, mécène des préraphaélites, mentor de William Morris, il est déjà reconnu par toute l’Angleterre comme l’un des esprits les plus brillants de son temps. Fer de lance d’un mouvement intellectuel que l’on pourrait qualifier de « réactionnaire de gauche », il a profondément influencé le monde de l’art de cette deuxième moitié de XIXe siècle. 
Personne ne l’attendait sur le terrain économique. C’est pourtant là qu’il signera - selon sa propre opinion - son œuvre la plus importante.

Avec le brio d’un grand écrivain et un humour acerbe typiquement anglais, John Ruskin se lance dans une critique mordante des grands principes de l’économie de son temps. Ceux défendus par Ricardo et Stuart Mill en particuliers : 

  • L’homme serait un être froid et calculateur, qui ne chercherait qu’à gagner de l’argent par n’importe quel moyen ? C’est mettre bien vite de côté toutes les autres aspirations qui motivent nos actions au quotidien, et fonder l’analyse économique sur une idée pour le moins discutable. 
« Remarquez que je ne conteste ni ne mets en doute les conclusions de la science, si l'on accepte ses prémisses. Je ne fais que m'en désintéresser, tout comme m'indifférerait une science de la gymnastique qui postulerait que les hommes sont dépourvus de squelette. »

  • Les économistes devraient nous enseigner à nous enrichir par n’importe quel moyen ? La cupidité, l’égoïsme devraient être encouragés ? Il y a pourtant bien des façons de s’enrichir qui ne contribuent en rien au bien-être général. Rien ne nous garantit que les intérêts privés feront la prospérité publique.
« C'est en effet le privilège des poissons, ainsi que des rats et des loups, de vivre selon les lois de l'offre et de la demande ; mais ce qui distingue l'humanité, c'est de vivre selon celles du droit. »

  • Il faut produire, encore et toujours ? Notre activité génère de la richesse qui ruisselle forcément sur la société toute entière ? Qu’on nous explique comment la production de bombes élève la condition de vie de ceux qui les reçoivent sur la tête. Que signifie une nation prospère dont les ouvriers sont affamés et révoltés ? Quelle sorte de richesse peut donc être produite au détriment de la population ? 
« En fait, on pourrait découvrir que les véritables veines de la richesse sont pourpres - et qu'elles ne se situent pas dans la roche, mais dans la chair. »

En une centaine de pages, John Ruskin pourfend chacune des grandes notions de l’économie classique. La valeur, le prix, l’origine du profit : tout est passé au fil de sa plume acérée. À rebours de l’idéologie capitaliste alors triomphante, il nous dépeint une alternative désirable qui, en un sens, a déjà porté ses fruits.
Gandhi, fut en effet enthousiasmé par ce texte qu’il découvrit en Afrique du Sud, et le fit publier en Inde malgré la censure. Une fois arrivé au pouvoir, il s’en servit comme référence pour élaborer son système économique.
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Résumé

Dans ces quatre essais parus en 1860, le penseur anglais examine des questions générales d'économie politique. Il démontre que l'enrichissement d'un individu se fait systématiquement au détriment d'un autre. ©Electre 2025

Lors de leur parution en 1860, ces essais ont scandalisé la bourgeoisie britannique. En plein culte du progrès industriel, John Ruskin, ce « Don Quichotte du XIXe siècle », s'attaque d'une plume acérée aux idéologues du capitalisme. Sa critique radicale de l'économie politique ébranle les fondements mêmes de cette pseudoscience, jusqu'à la définition de la richesse. Non, une société ne doit pas avoir pour but la croissance illimitée des forces productives, mais l'épanouissement de la vie, affirme ce livre devenu un classique.

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Fiche Technique

Paru le : 15/11/2024

Thématique : Essais d'économie

Auteur(s) : Auteur : John Ruskin

Éditeur(s) : l'Echappée

Collection(s) : Poche

Contributeur(s) : Traducteur : Pierre Thiesset - Traducteur : Quentin Thomasset - Préfacier : Pierre Thiesset

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-37309-161-8

EAN13 : 9782373091618

Reliure : Broché

Pages : 114

Hauteur: 19.0 cm / Largeur 12.0 cm


Épaisseur: 1.1 cm

Poids: 118 g