Un coup de coeur de Karine G.
"Il avait un couteau, on s'est battus. Le couteau est tombé, et je l'ai ramassé. J'ai dû le toucher. Mais il faisait trop sombre. Il est tombé... c'est tout. Au milieu de la ruelle. Au bout d'un moment, il a arrêté de bouger, je me suis remise debout et je suis partie.
- Quoi ? Tu veux dire qu'il est toujours... là-bas ?
- Je crois, oui.
- Quelle ruelle ?
- Comment tu veux que je sache quelle ruelle, putain ? Je ne me suis pas arrêtée pour noter l'adresse".
Si l'homme ne s'est pas relevé, il est peut-être mort. Si Alice a tué son agresseur, il y a ses empreintes sur le couteau. Faut-il prévenir la police ou vaut-il mieux se taire ? S'il est encore vivant, ne faudrait-il pas appeler les secours ? Mais quand ils retournent dans la ruelle, il n'y a plus personne. Le corps a disparu. L'homme serait-il en vie, finalement ?
De nombreuses surprises attendent le lecteur au tournant (on ne dira pas tout ici, suspense oblige), si ce n'est que la scène de l'agression a été filmée par un détective privé, qui passait par là, en train d'enquêter sur une histoire d'adultère (un mari malfrat qui trompe sa femme), et qui entend bien faire chanter, soit l'agresseur, soit Alice (on aura compris qu'il n'y a pas de petits profits). C'est d'ailleurs pour cela qu'il va sauver l'agresseur à moitié égorgé (car mort, il n'a plus aucun intérêt).
On aura compris que la morale n'est pas de mise dans cet imbroglio mené tambour battant, et on finit par s'en délecter, c'est un comble !