Dans cette rencontre animée par Guillaume Blanc, Philippe Descola présente ses "Cahiers de l'Herne". Le livre, dirigé par Gregory Delaplace et Salvatore D'Onofrio, rassemble 25 textes, dont sept inédits de Philippe Descola. Il aborde les thèmes de l'engagement théorique, de la politique de l'écologie et des ontologies. L'auteur met en lumière l'illusion dangereuse de l'exceptionnalité humaine, illustrée par une affaire complexe impliquant des Achuar et les autorités équatoriennes, soulignant l'incompréhension persistante entre les cultures.
Philippe Descola dialogue également avec des penseurs comme Tim Ingold, débattant de la nécessité d'un anthropocentrisme renouvelé pour mieux intégrer les non-humains dans nos systèmes politiques. Il insiste sur la nécessité de repenser nos concepts hérités des Lumières, tels que ceux de société et d'économie, pour mieux comprendre des collectifs où humains et non-humains coexistent. Philippe Descola prône une approche anthropologique qui valorise la pluralité des expressions culturelles, illustrée par l'art qui, selon lui, rend visible des réalités complexes et offre de nouveaux récits pour comprendre et transformer notre monde face aux défis écologiques actuels.