A l'occasion du centenaire de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, P. Gamarra raconte aux adolescents l'histoire de la laïcité. Il mêle des faits historiques à ses propres réflexions et à des portraits d'hommes et de femmes : le chevalier de La Barre, le capitaine Dreyfus, etc. ©Electre 2025

Raconte

Ce livre vous est proposé à une époque où on nous parle de l'affaire du foulard, de signes ostentatoires religieux, du scandale des tombes juives dévastées par des hordes de néo nazis. Où il est question aussi sur un plan international de guerres où des millions d'êtres humains sont massacrés et où la foi laisse la place à l'intolérance et à la cruauté.

Pierre Gamarra, né en 1919, entre deux guerres donc, rappelle à notre bon souvenir que de tout temps dans l'histoire de notre nation, des crimes du fait de la différence de religions mais aussi des différences tout court, ont eu lieu. N'est ce pas pour cela que nos aïeux se sont battus ? Que signifie aujourd'hui la laïcité ? A-t-elle encore un sens ? Vous souvenez-vous des histoires douloureuses du Chevalier de La Barre, du Capitaine Dreyfus, dont les seuls crimes ont été d'être différents, mais aussi des travailleurs chinois déportés, ou de ces millions d'enfants juifs assassinés au nom de quoi ? D'une différence ? La France n'est elle pas une terre d'accueil, où les hommes sont égaux en droits ? Nos aïeux ne se sont-ils pas battus pour cela ? Doit-on faire un pas en arrière sur nos acquis? Ne s'est-on pas déclaré et ne s'est-on pas battu pour un Etat laïque ?

Ces souvenirs, les rappels historiques et les citations que l'écrivain mêle à ses propres réflexions, et à des portraits de femmes et d'hommes libres, sont aujourd'hui d'une très grande actualité. Le racisme, l'antisémitisme, les réactions de mépris et d'exclusion n'ont pas disparu de notre société. L'école laïque demeure un lieu privilégié où les jeunes peuvent apprendre le respect réciproque, l'esprit de tolérance et de fraternité. Combattre l'intolérance est un devoir impérieux. Le conteur a mis tout son talent au service de cette haute nécessité morale et sociale.