A partir de documents d'archives et d'inventaires, une étude sur les enfants abandonnés dans le Cher au XIXe siècle et recueillis dans les hospices de Bourges et de Saint-Amand ou placés chez des nourrices. La typologie des enfants, les modalités de leur abandon, leurs conditions de vie, leur formation et leur parcours sont passés en revue. ©Electre 2025

Née en 1953 dans la région parisienne, ayant toujours été captivée par la France rurale de mes ancêtres, je profite d'une retraite d'employée de banque en secteur organisation pour assouvir ma passion de recherches et de découvertes humaines. Avec des racines nivernaises et berrichonnes, les hasards de la vie ont fait que l'un de mes enfants s'est installé, sans le savoir, dans le terroir d'une partie de ses ancêtres. Lors de chaque déplacement dans la région, j'ai pris l'habitude de fréquenter le Cercle Généalogique du Haut-Berry où j'ai rencontré des passionnés, et les Archives départementales du Cher, à la recherche de l'histoire locale pour tenter de faire revivre mes propres recherches généalogiques.

Mes vacances d'enfant dans le Morvan m'ont amenée à faire la connaissance de nombreux enfants abandonnés en nourrice dans cette région et tout naturellement j'ai orienté mes premières recherches sur la vie et le sort de ces petits êtres en marge de la société.

Cette étude réalisée à travers tous les documents d'archives consultés porte sur la totalité du XIX^e siècle. J'espère qu'elle pourra rendre service aux amateurs de généalogie en leur ouvrant quelques portes de recherches innatendues

Mes recherches aux Archives Départementales du Cher, initialement basées sur la généalogie, m'ont permis de constater que les inventaires renfermaient de nombreux documents concernant les enfants abandonnés dans le département, et recueillis dans les deux hospices de Bourges et de St Amand.
Je me suis laissée prendre au jeu en analysant les différentes séries pouvant m'apporter des informations complémentaires. Ne possédant aucune formation d'historienne, ce livre constitue non pas une approche de la société au XIX^e siècle, mais une synthèse des conditions de vie de ces malheureux, non gâtés par la vie.

L'adage veut que « les gens heureux n'aient pas d'histoire ». Les enfants abandonnés, qui ont beaucoup souffert, sont très présents dans les archives. Ce n'est que justice.