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La spécialiste de l'orientalisme artistique partage son enquête sur les sources du japonisme. Elle prend à contre-courant l'approche néo-positiviste qui voit dans ce phénomène international une influence et, s'appuyant sur un large corpus iconographique, analyse le japonisme à partir de l'art français du XIXe siècle. ©Electre 2025
« Il est tout à fait évident, écrivait Pierre Francastel en 1937, qu'il ne faut pas confronter Japon et japonisme » : c'est cependant ce qu'on n'a cessé de faire.
À rebours d'une approche néo-positiviste qui voit dans le japonisme le résultat d'une influence, ce livre analyse à nouveaux frais un étonnant phénomène d'innutrition, dont l'histoire matérielle est indissociable du programme conceptuel : levier épistémologique, l'art japonais fonctionna comme un génial indicateur et conforta des convictions antérieures à l'ouverture du Japon. Limiter l'étude du japonisme à la France, loin de rétrécir le sujet, l'élargit en permettant de reconstituer ses capillarités et la circulation des représentations dans un milieu osmotique, frémissant d'échos littéraires et artistiques, à une époque où la presse façonnait les représentations esthétiques et sociales. La constitution d'une « planète japonisme » a occulté les débats internes auxquels répondit la révélation des arts du Japon, qu'on ne peut dissocier de l'acclimatation du préraphaélisme en France et plus généralement du médiévalisme. Ecartant les « japonaiseries » (les bibelots et les toiles orientalistes), inversant la logique de l'influence, rendant un rôle moteur aux prétendus influencés, ces pages accompagnées d'une iconographie nouvelle se concentrent sur le japonisme comme « révolution de l'optique », suivant l'heureuse expression de Jules de Goncourt reprise par son frère Edmond, souvent citée mais mal exploitée. D'Ingres à l'Art nouveau dont le japonisme, contrairement aux idées reçues, n'est pas la conclusion mais en partie l'antidote, elles restituent, dans leur cadre discursif, les phases de son évolution au miroir d'une Grèce en plein bouleversement, en associant largement les écrivains et les critiques d'art, ces acteurs essentiels, grands oubliés d'une histoire qui a sous-estimé les réseaux de sociabilité de la culture d'accueil. Si le japonisme devint un phénomène international, c'est bien parce qu'il fut, d'abord, un art français quand Paris, capitale du XIXe siècle, aimantait les imaginations.
Paru le : 02/02/2023
Thématique : Généralités Histoire de l’Art Art du XIXème siècle
Auteur(s) : Auteur : Sophie Basch
Éditeur(s) :
Les presses du réel
Collection(s) : Oeuvres en sociétés
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-37896-309-5
EAN13 : 9782378963095
Reliure : Broché
Pages : 560
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm
Épaisseur: 3.5 cm
Poids: 1110 g