A partir des cas de mères tueuses en Italie, l'auteure s'interroge sur ce phénomène, souvent médiatisé de façon morbide. Elle constate que les statistiques sont stables et peu alarmantes, pointant plutôt du doigt la stigmatisation des femmes pour ce geste : précarité, carcan du rôle de bonne mère, manque d'accès à la contraception et à l'avortement, entre autres. ©Electre 2025
« Les femmes infanticides n'auront plus rien de « naturel », mais elles seront forcément « anormales », « étrangères » à la communauté humaine dans laquelle elles ont vécu, tout comme cela s'est produit dans le mythe : les femmes qui tuent leurs enfants viennent toujours d'ailleurs. Un "ailleurs" que, trop souvent, nous ne savons pas ou ne voulons pas explorer. »
Le meurtre d'un enfant par sa mère est, dans l'imaginaire collectif, le plus horrible des crimes. Mais au-delà de l'attention souvent morbide des médias et de l'opinion publique, les données statistiques ne sont pas alarmantes et confirment un phénomène stable, avec des précédents historiques significatifs. La stigmatisation des femmes en tant que « mères tueuses » est donc à replacer dans un cadre plus général : après les mouvements d'émancipation des années 1970, notre société tend encore - ou à nouveau - à exclure les femmes de nombreux domaines et à les assigner au rôle, parfois insoutenable, de « bonnes mères ». En effet, dans ce nouveau scénario « post/néo-patriarcal », la féminisation du monde du travail et de l'espace public s'est faite à travers des mécanismes d'inclusion différenciatrice, aussi dé-subjectivants qu'anachroniques, compte tenu de la transformation du concept d'identité sexuelle et de genre, encore en cours.
Paru le : 24/11/2022
Thématique : Droit Pénal
Auteur(s) : Auteur : Sara Fariello
Éditeur(s) :
Editions Mimésis
Collection(s) : Sciences sociales
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-88-6976-346-5
EAN13 : 9788869763465
Reliure : Broché
Pages : 75
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 0.1 cm
Poids: 114 g
Carte fidélité
Mollat Radio
