L'auteur analyse les origines et les causes du génocide contre les Tutsi au Rwanda. Il étudie dans ce deuxième volume le hutisme et le colonialisme. ©Electre 2025

Le 1^er octobre 2020, un jour de réflexion en rapport avec la libération du Rwanda de la machinerie politico-cléricale, transformatrice des églises « en abattoirs des Tutsis ». Mais curieusement, Radio France Internationale (RFI) choisit ce jour pour faire le plaidoyer du « Mapping Report », au contenu révisionniste de l'extermination des Tutsis.

Toute cette propagande de mauvaise langue se comprend aisément, référence faite au principe de la Philosophie de l'Histoire par lequel « le Passé explique toujours le Présent ». Il s'agit par conséquent de la continuité des actions coloniales de notre passé récent. Car dans un contexte géohistorique spécifique à notre sous-région, la fin du XIX^ème siècle ainsi que tout le XX^ème siècle furent marqués par la tutsiphobie colonialo-ecdésiale.

La pression psychologique des colonialo-ecclésiastiques vint de la tutsiphobie des esclavagistes arabes rencontrés au Karagwe. Car le Royaume de l'Urwanda fut le seul pays hermétiquement fermé aux razzias de la traite des Noirs, mais ouvert aux fugitifs de ces mêmes razzias.

Sous le coup de la tutsiphobie donc, les colonialo-ecdésiastiques firent la balkanisation du vaste royaume Urwanda, au profit de nouveaux États aux systèmes flasques de droit colonial, destinés à phagocyter l'espace vital, d ont les Tutsis avaient fait une nation puissante, grâce à l'élevage et à l'intégration socioculturelle. Une balkanisation géographique stratégique qui vint en renfort à la balkanisation des esprits via une falsification événementielle et identitaire savamment arrangée, envers et contre toute la réalité géohistorique.

Celle-ci défie par conséquent quiconque s'autoprodame Hutu, de présenter à son audience, son arbre généalogique faisant état de son ascendance hutu, en dehors du faux et usage de faux colonial. Car la probité ou l'observation stricte des règles de la morale sociopolitique exige le bannissement du Hutisme ou l'Idéologie du Génocide contre les Tutsis de fabrication colonialo-ecdésiale. Probité qui nous interpelle et nous enjoint de dire à la manière de Cicéron : « Perraudiana Hutisma abroganda est = le Hutisme perraudien est à abolir »