Une enquête fondée sur des entretiens avec des personnes condamnées par la justice, consacrée aux probationnaires qui acceptent de payer leur dette à la société mais constatent l'impossibilité de le faire au fil du parcours pénal qu'ils subissent. A la lumière de l'expérience de la probation, la peine apparaît inutile et sa fonction sociale en sort diminuée si ce n'est anéantie. ©Electre 2025
Du travail d'intérêt général au bracelet électronique, en passant par la semi-liberté ou le sursis avec mise à l'épreuve, les peines de probation se sont multipliées ces dernières années. On les présente comme des « alternatives » à la prison, puisqu'elles se déroulent en milieu dit « ouvert ». Elles permettraient non seulement de lutter contre la surpopulation carcérale, mais elles seraient également plus humaines, plus justes et plus efficientes.
Cette vision de la probation, a priori positive au regard de l'enfermement, ne doit pourtant pas occulter une question essentielle : quelle est l'expérience vécue des probationnaires ? Voilà ce à quoi cet ouvrage tente de répondre en donnant toute sa place à la parole des premiers concernés, les personnes condamnées.
À travers leurs discours, on comprend progressivement que la probation est bel et bien une épreuve, celle d'une emprise toute particulière dont les mécanismes produisent à la fois une reconfiguration pénale de l'existence, et une surcharge punitive. C'est donc, en définitive, le sens de la peine qui est ici soumis à un examen critique.
Paru le : 14/01/2022
Thématique : Sociologie pénale Droit Pénal
Auteur(s) : Auteur : Jérôme Ferrand Auteur : Fabien Gouriou Auteur : Olivier Razac
Éditeur(s) :
Editions du commun
Collection(s) : Essai et sciences sociales
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 979-10-95630-46-3
EAN13 : 9791095630463
Reliure : Broché
Pages : 237
Hauteur: 19.0 cm / Largeur 11.0 cm
Épaisseur: 2.0 cm
Poids: 218 g
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