Un coup de coeur de Amandine
Entre ses souvenirs d’enfance, ses rêveries autour de l’Etna et l’évocation de ses amours masculines et féminines, la poésie est le moyen pour l’écrivaine d’éprouver et exprimer sa mélancolie, son attrait pour la mort et l’obscurité, le sentiment de vide ou même d’abandon : « C’est l’aube / je suis seule / et j’ai peur / Que cherches-tu dans le vide des pièces que j’habite ? / Je suis seule / et j’ai retourné les miroirs ».
Torturée, passionnée, aimant profondément tous ceux qui l’entourent, Goliarda Sapienza partage avec nous les différentes étapes de sa vie, ses émotions et sa vision du monde. Plus que tout, elle arrive à nous faire ressentir sa présence, son aura et son charisme en nous offrant une magnifique leçon de vie, que nous ne sommes pas près d’oublier.
« C’est vrai nous n’avons pas
beaucoup de choses à faire.
Tu étends le drap
sur le matelas. De la main tu aplanis
le moindre pli. Je verse l’eau
du verre
sur les géraniums brûlés du balcon. C’est vrai
il n’y a pas
beaucoup de routes à prendre
de morts à choisir.
Il n’y a qu’à jeter
la pièce de monnaie et regarder
le résultat du jeu de pile ou face. »