L'auteur retrace son parcours, de sa scolarité au Sénégal à son recrutement comme enseignant-chercheur à l'université Gaston Berger de Saint-Louis en passant par ses études en France. Il évoque les difficultés des élèves issus de famille modeste et de zone rurale, la désillusion face à la réalité de la recherche d'emploi en France et la fierté de son embauche. Il aborde la politique africaine. ©Electre 2025

Itinéraire et réflexions d'un enfant du Walo

A travers ce parcours pour les études, de l'école à l'université, dans le pays et à l'étranger, l'auteur montre les difficultés auxquelles il faut faire face quand on est issu de famille modeste ou sans ressources, de surcroît venant de zone rurale africaine. Cet itinéraire est marqué par de nombreux obstacles ou aléas à surmonter dans la recherche du savoir en Algérie et en France.

La volonté, adossée au courage et à la détermination, permet de baliser le chemin susceptible de conduire à la concrétisation des objectifs. Dans cette perspective, la réussite aux diplômes universitaires les plus élevés ouvre en principe les voies de la consécration et de la réalisation personnelle puis collective. Toutefois, à l'épreuve de la réalité, la désillusion gagne du terrain. Le recrutement en qualité d'enseignant- chercheur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis traduit une récompense à la compétence et à l'effort personnel.

Un nouvel horizon s'annonce et débouche sur des enseignements et la recherche universitaires notamment dans le domaine de la science politique. Ce cadre favorise la réflexion sur la gouvernance des Etats africains, le comportement des dirigeants qui usent de tous les moyens pour rester au pouvoir par la patrimonialisation des biens publics, le tripatouillage des constitutions importées et l'implication de la famille et du clan. Une analyse est également portée sur le djihadisme qui sévit au Sahel et d'autres pratiques politiques, sources de conflits divers que traverse le continent. De plus, la mal gouvernance et une économie extravertie compromettent les capacités de développement. Cette situation explique sans doute la position marginale de l'Afrique dans la mondialisation même si des initiatives sont entreprises au niveau régional et continental.

A cette réflexion, s'ajoutent une présentation des crises universitaires ainsi que des enseignements tirés de différents voyages d'études en Chine, nouveau partenaire privilégié des Etats africains, mettant en exergue une autre approche de la coopération cristallisée sur les principes gagnant-gagnant et de la communauté de destin Chine/Afrique.