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L'auteure propose une lecture du roman à la manière de celle de certains textes bibliques dans la tradition talmudique, en se demandant ce qui est écrit et quel sens il est possible d'en tirer. Elle montre que Joseph K. est coupable, mais que sa faute ne précède pas le procès, celle-ci se constituant avec lui. Le procès est l'occasion de sa faute, comme il aurait pu être celle de sa rédemption. ©Electre 2025
La fin de l'innocence
Une relecture du Procès de Kafka
S'agissant de proposer une interprétation de certains passages du Procès, celle-ci ne se présentera pas comme la seule possible, ou la seule véritable. Le Procès de Kafka est une oeuvre, qui, en tant que telle, peut donner lieu à une multiplicité de lectures : pourquoi vouloir en réduire la portée ? De même, nous ferons le pari de lire l'oeuvre indépendamment des intentions, toujours plus ou moins supposées d'ailleurs, de l'auteur. Il ne s'agira pas de discuter sur ce que Kafka a voulu dire, aurait souhaité affirmer, a peut-être voulu nous confier à demi-mot ; non, nous nous appuierons seulement sur ce qu'il a écrit. S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève, notamment ici concernant le rapport qu'entretient l'individu accusé avec la Loi. Nous tenterons, quant à nous, de l'interpréter au regard du droit hébraïque.
Nous lirons donc le récit du Procès de Joseph K. comme on lit certains textes bibliques dans la tradition talmudique : en se demandant « qu'est-ce qui est écrit ? » et, « quel sens peut-on en tirer ? », sachant bien que la position que l'on adoptera, ou la thèse que l'on défendra, n'épuisera pas toutes les ressources du texte, qui peut être lu, - et tourné et retourné - dans de nombreux sens.
L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. C'est par le procès qu'il se rend coupable de quelque chose, c'est aussi par le procès qu'il aurait pu s'innocenter. Pour Joseph K. le procès était à la fois l'occasion de sa faute, comme l'occasion de sa rédemption. C'est ce qu'il manquera.
Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.
Paru le : 12/06/2020
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Auteur : Coralie Camilli
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Questions contemporaines
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-343-19387-8
EAN13 : 9782343193878
Reliure : Broché
Pages : 72
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 0.4 cm
Poids: 102 g