Une analyse des nouveaux comportements de locataires indélicats qui se fonde sur de nombreux témoignages de propriétaires qui ont subi des expériences locatives malheureuses et coûteuses. Avec des conseils pour éviter le découragement et des propositions. ©Electre 2025

On connaissait Jean Bigot, économiste du logement, depuis son ouvrage L'impact des politiques du logement sur les bailleurs privés de 1914 à 2014. Ce nouvel écrit est constitué de récits de bailleurs privés de toute la France qui livrent leurs expériences locatives malheureuses et coûteuses.

Il n'y a pas que des petits bailleurs à conter leur confiance naïve devant le redoutable savoir-faire de locataires se souciant peu de leurs obligations, il y a aussi ces propriétaires ruinés par un ou deux locataires ayant détruit leur maison, les obligeant à vendre. On y voit le combat de bailleurs qui luttent pour leur survie ou qui, on le lit, deviennent SDF. Certains sont ostracisés par l'administration, tenus pour responsable de l'insalubrité du logement alors qu'elle est causée par un locataire irresponsable. Ils sont suspectés d'être des marchands de sommeil et doivent se battre pour démontrer que c'est leur locataire qui est cause de l'indignité du logement. Faut-il poursuivre cette chasse aux sorcières avec cet amalgame de marchands de sommeil réservés aux seuls bailleurs privés alors que les bailleurs publics subissant le même vieillissement des matériaux et les mêmes dégradations ne sont pas inquiétés ? Veut-on abolir le droit de propriété privée pour un droit de jouissance absolu ou veut-on la fin du parc privé et la nationalisation du logement ?

Jean Bigot éclaire d'un jour nouveau la sociologie du logement, avec les lobbies du bâtiment qui au prétexte de constructions de logements sociaux et de créations d'emplois, n'ont qu'un seul objectif, accroître leur chiffre d'affaires pour la plus grande satisfaction des bailleurs publics et les lobbies de défense des locataires imposant une vision parisianiste et apocalyptique du logement, aux antipodes de la réalité des territoires.

La dernière partie du livre est une analyse sociologique et économique de ces nouveaux comportements malveillants impunis qui sont la résultante d'un harcèlement législatif et fiscal où le locataire est roi et le bailleur un hôtelier corvéable. Des conseils pour éviter le découragement et des propositions viennent mettre une note d'espoir...