Chargement...
Chargement...

Se défendre : une philosophie de la violence

Auteur : Elsa Dorlin

Un coup de coeur de Charline

Punir, châtier, amoindrir, blesser, anéantir… La violence peut-elle être légitime ?

Quels sont les corps susceptibles d’être violentés ? Qui fabrique les corps désarmés ? Et quels mécanismes peuvent transformer une victime en combattant ? 

Du Code Noir à l’Algérie coloniale, des tortures aux lynchages politiques, lire la brillante Elsa Dorlin permet enfin de s’arrêter sur “celles et ceux qui, à leur corps défendant, seront exposé.e.s au risque de mort, comme pour mieux leur inculquer leur incapacité à se défendre, leur impuissance radicale”.   Entre défense nationale  et “phénoménologie de la proie”, un texte bouleversant qui  permet de réfléchir aux enjeux de responsabilité et d’agentivité liés à la violence. Se défendre met également en perspective les espaces, corps et communautés qui se sont dressés face à l’autorité répressive légitimée et ses techniques de pouvoir matérielles et discursives : risposte féministe, groupes de défense juifs, organisations homosexuelles…

Un texte hybride d’une actualité évidente qui fait la généalogie de la violence institutionnelle et de l’auto-défense, une véritable référence philosophique, historique et sociologique qui change profondément nos perceptions de la violence et déplace le regard que nous portons sur notre société et ses corps violentés. 

12,50 €
Chargement...
Livraison à partir de 0,01 €
-5 % Retrait en magasin avec la carte Mollat
en savoir plus

Résumé

L’auteure retrace l’évolution de la violence dans la société d’un point de vue politique et historique par l’évocation des thèmes suivants : l’esclavage, le port d’arme, la violence policière, la sécurité politique et l’autodéfense. Le propos est illustré de faits historiques et d’actualités. ©Electre 2025

Se défendre

Une philosophie de la violence

En 1685, le Code noir défendait « aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons » sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l'État colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer, Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent noir au prétexte qu'il était « menaçant ».

Une ligne de partage oppose historiquement les corps « dignes d'être défendus » à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce « désarmement » organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense.

Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l'insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l'autodéfense politique, Sous l'histoire officielle de la légitime défense affleurent des « éthiques martiales de soi » , pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu'elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.

Contenus Mollat en relation

Sélections de livres

Chargement...

Sélections de livres

Chargement...

Dossiers

Chargement...

Dossiers

Chargement...

Fiche Technique

Paru le : 03/10/2019

Thématique : Histoire et Notions

Auteur(s) : Auteur : Elsa Dorlin

Éditeur(s) : La Découverte

Collection(s) : La Découverte poche

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-348-05469-3

EAN13 : 9782348054693

Reliure : Broché

Pages : 286

Hauteur: 19.0 cm / Largeur 13.0 cm


Épaisseur: 1.6 cm

Poids: 280 g