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Dans ce portrait de la communauté italo-américaine de New York, l'auteure revient sur l'histoire des émigrés italiens et leurs luttes pour s'intégrer aux communautés anglo-américaines déjà présentes, notamment en revendiquant leur "blanchitude" et en prenant des distances vis-à-vis de la communauté noire, jusqu'aux affrontements violents dans les années 1980. ©Electre 2025
Italo-Américains et Noirs à New York
Aux États-Unis, les Italiens du Sud qui arrivent massivement dès la fin du XIXe siècle ne sont pas considérés comme appartenant à la même race blanche que les Anglo-Américains qui constituent le groupe majoritaire, donc le modèle. Pour être acceptés et s'intégrer à leur société d'accueil, il leur faut « américaniser » leur mode de vie et mener une « lutte pour leur reconnaissance ». Celle-ci se traduit entre autres par la preuve de leur « blanchitude » (whiteness), paradigme plus social que racial et pilier de l'identité anglo-américaine, et donc par une prise de distance avec les Noirs, car s'ils continuent de partager certaines caractéristiques sociales avec ces populations marginalisées, ils resteront eux aussi marginalisés. Mais cette distance est difficile à établir, par exemple à New York, métropole où la diversité ethnique et la proximité entre les groupes attisent la concurrence.
Pendant les années 1960, des suites du mouvement des Droits Civiques, la concurrence entre Italo-Américains et Noirs s'accentue. Puis la détérioration du contexte socio-politique pendant les années 1970 intensifie les tensions entre les deux groupes. Celles-ci atteignent leur paroxysme dans les années 1980 quand les Italo-Américains s'aperçoivent que leur lutte de reconnaissance n'est pas achevée puisqu'ils sont maintenus à un niveau social toujours comparable à celui des personnes de couleur. Cette rancoeur se cristallise par une montée de la violence et trois crimes de haine perpétrés à New York.
Pour défendre leur territoire et asseoir leur statut de white ethnics, des bandes de jeunes Italo-Américains en viennent à attaquer des hommes noirs qui passaient dans leurs quartiers, à Gravesend (en 1982), à Howard Beach (en 1986) et à Bensonhurst (en 1989). Trois hommes, respectivement, Willie Turks, Michael Griffith et Yussef Hawkins, sont tués : ils « n'étaient pas du quartier » et ils renvoyaient à leurs assaillants l'image d'une lutte de reconnaissance qu'ils n'avaient toujours pas gagnée.
Paru le : 16/02/2018
Thématique : Sociologie de la culture
Auteur(s) : Auteur : Marie-Christine Michaud
Éditeur(s) :
Ed. du Cygne
Collection(s) : Essai
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84924-524-8
EAN13 : 9782849245248
Reliure : Broché
Pages : 167
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.8 cm
Poids: 300 g