Cinq écrivains livrent une évocation personnelle, récit d'une rencontre littéraire déterminante, de l'une de leurs aînées. ©Electre 2025

L'esprit des femmes

« Françoise Sagan fut de ces quelques écrivains qui m'ouvrirent la porte de la littérature et du théâtre. Grâce à elle, j'accédais à un nouveau monde. Bonjour tristesse et Château en Suède furent de véritables chocs littéraires. »
Myriam Thibault a déjà publié plusieurs romans dont Paris, je t'aime et Orgueil et désir (Léo Scheer).

« J'ose écrire ce portrait de Marguerite Duras, autour de quelques promenades que nous avons faites en Normandie, mon pays natal. Elle connaissait la région comme sa poche... Marguerite me confiait mille anecdotes au débotté, intimes et féroces. Son vrai visage m'apparaissait : ses obsessions tragiques, ses peurs, ses décrets furieux, sa belle dinguerie littéraire. »
Patrick Grainville a passé son enfance à Villerville, commune proche de Deauville. Prix Goncourt 1976 pour Les Flamboyants. Reçoit en 2012 le Grand prix de littérature Paul-Morand de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

« A votre Simone de Beauvoir, je dénouerai le chignon. Parce qu'elle chapitra à longueur de pages les femmes soumises, vassales, auxiliaires, dévouées, oublieuses d'elles-mêmes, on n'a pas voulu voir cette femme coquette qui se fendait de lettres d'amour sottement passionnelles. C'est cette Simone-là que j'aime : la grande amoureuse, la jolie capricieuse, la demanderesse d'affection. »
Bénédicte Martin est auteur de nouvelles, de poésies, de beaux-livres (La Source des femmes, Glénat) et d'un essai (La Femme, Les Equateurs).

« Je me vois toujours en train de lire un livre de Colette. C'est ma drogue dont je prends, chaque matin, une dose en ouvrant, au hasard, un volume des oeuvres complètes de mon idole qui m'a aussi servi de guide pour explorer Lesbos. »
Jean Chalon est le grand biographe des femmes exceptionnelles : Alexandra David-Néel, Marie-Antoinette, George Sand, Thérèse de Lisieux... Des classiques du genre.

« Si je n'avais pas lu Madame de Staël, ma vie aurait simplement été tout autre... Et puis cette phrase qui agit comme un précepte, une ligne de conduite littéraire : "C'est pour les malheureux qu'il faut écrire." »
Lilian Auzas est l'auteur de plusieurs romans (Riefenstahl, Léo Scheer) et essais (Le Génie dans l'ombre, Connaissances et Savoirs).