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A Pont-Ballan, au coeur du Poitou. La famille Beauceron sombre dans la misère car le père, couvreur, ne trouve plus de travail. Le fils, apprenti serrurier, décide de partir pour Paris en quête d'une meilleure situation. Si ses illusions sont rapidement éteintes, sa vie change grâce à la découverte d'un nouveau monde, entre solidarités, engagement politique et lutte. ©Electre 2025
Ce roman fait songer aux livres d'Émile Guillaumin et à ceux de Charles-Louis Philippe. Dans une préface, Georges David écrit : « Cela se passait Grévy ou Carnot régnant. C'était normal. C'était dans l'ordre. On ne pouvait faire mieux. » Ce qui était alors normal, c'est la misère, dans une région cependant riche, sous le ciel léger du Poitou. Cette misère dont Charles-Louis Philippe parle si douloureusement dans Charles Blanchard.
Une famille où le père est souvent malade, où les gosses trop nombreux végètent, où la mère trime du matin au soir. Dans ce bourg, un châtelain vaniteux et féroce, des bourgeois égoïstes et cossus. Toujours la même aventure pitoyable qui recommence : hivers sans feu, parfois sans pain, étés sans joies. À cette morne existence il n'y a d'horizon que la mort ; ou Paris qui, à cette époque, apparaissait comme une espèce de paradis. Si le père Beauceron crève misérablement sur sa terre, le fils : Beauceron pésan, Beauceron zoulou, comme il s'appelle, arrive un jour dans la capitale. Il est jeune, mais a l'habitude de la misère ; il sait que les gars de son espèce ne font pas plus fortune à Paris qu'en province. Toutefois, sa vie change. Il rencontre de vrais hommes, un ouvrier qui sera tué dans une grève, des camarades dont l'esprit n'est pas borné, et puis une femme qui n'est pas une bête de somme ainsi que tant de pauvres paysannes. Un jour, il retournera au pays. S'il accepte d'y vivre, ce sera comme un petit artisan serrurier, et avec la certitude de ne jamais oublier ses camarades de lutte.
C'est avec émotion que Georges David nous conte cette simple histoire. J'ai pu citer Charles-Louis Philippe. Il y a quelquefois parenté dans le sujet, jamais influence. Du reste, la langue de Georges David n'est pas celle de Charles-Louis Philippe, fluide, riche, chantante. C'est une langue rude, qui n'est pas le fait d'un artiste. Du moins est-ce pleinement celle d'un homme qui sait donner vie à ses personnages. - Eugène Dabit, 1935.
Paru le : 01/09/2017
Thématique : Romans du terroir
Auteur(s) : Auteur : Georges David
Éditeur(s) :
Plein chant
Collection(s) : Voix d'en bas
Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Jean Prugnot - Auteur du texte : Henri Verdon
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-85452-333-1
EAN13 : 9782854523331
Reliure : Broché
Pages : 253
Hauteur: 18.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 1.8 cm
Poids: 0 g