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Une remise en cause de l'idée d'une famine artificiellement créée par le pouvoir soviétique pour affaiblir le nationalisme ukrainien. L'historien étudie les faiblesses agricoles et les catastrophes alimentaires de l'URSS de l'époque et montre en quoi la collectivisation de l'agriculture a aidé à restaurer l'approvisionnement alimentaire de la population. ©Electre 2025
De sa formation originelle au Xe siècle jusqu'aux XIXe et XXe siècles, la Russie a connu un long passé de famines (plus de quatre cents recensées). En URSS, la NEP, que Lénine dut mettre en place suite à la guerre dite « civile », n'était pas parvenue à éradiquer ce fléau, comme le démontrent les famines de 1924 et 1928. Dans l'espoir d'y mettre un terme, l'URSS s'inspira des conseils des meilleures fermes industrielles américaines pour lancer la collectivisation. De fait, après la famine de 1932-1933, il n'y eut pas d'autre famine majeure avant celle de 1946 qui se situait dans les difficiles conditions de l'après-Seconde Guerre mondiale. Autrement dit, ce n'est pas la collectivisation qui a créé la famine, mais c'est au contraire la collectivisation qui l'a éradiquée.
Quant à la thèse conspirationniste qui attribue au régime soviétique la volonté de tuer par la faim les nationalistes ukrainiens, les recherches de Mark Tauger, historien reconnu de l'agriculture russe et auteur d'une histoire mondiale de l'agriculture, contestent cette interprétation trop largement répandue et véhiculée notamment par Robert Conquest et Timothy Snyder. Contrairement à ce que disent ces auteurs, le régime a réduit ses exportations de blé et distribué des millions de tonnes de vivres à partir de ses réserves pour contrer la famine, ce qui invalide l'image d'une famine artificiellement créée. De plus, la famine ne se limitait pas à l'Ukraine, mais a touché pratiquement toute l'Union soviétique et elle résultait d'abord d'une série de catastrophes naturelles qui ont diminué considérablement les récoltes.
Plus important encore, le régime soviétique dépendait pour sa survie de la paysannerie et s'est appuyé sur elle pour surmonter la famine. Les paysans ont ainsi produit une plus grande récolte en 1933, malgré les conditions tragiques dans lesquelles ils ont dû travailler. Ces éléments montrent que la collectivisation a permis la mobilisation et la répartition des ressources, comme l'usage des tracteurs, l'aide aux semences et l'aide alimentaire, afin de permettre aux agriculteurs de produire une bonne récolte pendant une famine sans précédent dans l'histoire russe puis soviétique. Enfin, l'un des désastres naturels qui causa la famine de 1933 incita le scientifique soviétique Pavel Loukianenko à créer de nouvelles variétés de blé, ce qui fut à l'origine de la révolution verte soviétique.
Paru le : 22/05/2017
Thématique : Russie
Auteur(s) : Auteur : Mark Tauger
Éditeur(s) :
Delga
Collection(s) : Histoire
Contributeur(s) : Traducteur : Nicole Porte - Traducteur : Daniel Sillou
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-37607-114-3
EAN13 : 9782376071143
Reliure : Broché
Pages : 399
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 3.1 cm
Poids: 760 g