Chronique de la vie des habitants normands pendant l'occupation nazie, entre 1940 et 1944. Cette édition est augmentée d'un cahier spécial d'illustrations montrant l'omniprésence allemande. ©Electre 2025

Au moment où se profilent les manifestations commémoratives du 60^ème anniversaire de la Liberation, il nous paraît utile de ré-éditer « Croix Gammees sur le Cotentin », livre épuisé depuis fort longtemps, que Jean-François Hamel avait en 1974.

Cet ouvrage, écrit selon le style et le rythme des quotidiens dans lesquels Jean-François Hamel excella tout au long de sa vie professionnelle a la particularité de faire revivre les petits et grands évènements de ces années noires à travers les témoignages d'un homme ordinaire, représentant la majorité silencieuse. Il est captivant, de bout en bout.

Cette édition est augmentée d'un cahier spécial d'illustrations inédites montrant l'omni-présence allemande.

La génération d'après guerre, qui n'était pas encore née ou ne s'intéressait pas à la lecture en 1974, trouvera là l'occasion parfaite de s'imprégner de l'air de ce temps et de découvrir une époque à peine imaginable de nos jours... Les plus anciens se replongeront avec émotion dans ces 170 pages qui, comme la très belle préface de Gilles Perrault, n'ont pas pris une seule ride. La parution de chacun des livres de notre collection « Inédits et Introuvables du Patrimoine Normand » est l'occasion d'une présentation officielle et publique.

Celle de « Croix Gammees sur le Cotentin » aura eu une connotation toute particulière, puisqu'elle s'est faite à Couville dans le Cotentin, le 11 novembre 2003, date doublement symbolique avec la commémoration de l'Armistice de ce qui devait être la « der des der » et du bombardement, le 11 novembre 1943, de cette bourgade, qui abritait des constructions de bases de lancement de V1.

Un cahier spécial relate, témoignages locaux à l'appui, l'un de ces faits de guerre, méconnu du grand public.

Entre la prise de Cherbourg par Rommel, le 19 juin 1940 et la reddition du Général Von Schlieben devant J.L Collins, le 26 juin 1944, quatre années de privations, de souffrances pour la grande majorité des manchois et une collaboration active pour une minorité... De cela aussi, il faut se souvenir !