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F. de Quevedo dépeint le tableau d'une société malade et dénonce les maux de son époque : l'hypocrisie, le mensonge, la rapacité, la luxure. Le narrateur, qui assiste au Jugement dernier, s'entretient avec un démon, parcourt l'enfer et découvre toute une population d'hommes de loi, de greffiers, de médecins, d'apothicaires, de tailleurs... ©Electre 2025
Voici, pour le lecteur français, la première occasion depuis le dix-septième siècle de se mesurer avec les Songes et discours de Quevedo.
Le Siècle d'or touche à sa fin. Nature inquiète, turbulente, volontiers querelleuse, Quevedo est ce témoin à charge qui peint dans les Songes et discours le tableau d'une société malade. Défilent en une ronde infernale (au sens propre) des pantins gesticulants, grimaçants, vociférants, qui tous incarnent des types sociaux au travers desquels l'auteur dénonce les maux de son époque : l'hypocrisie, le mensonge, la rapacité, la luxure. À la suite du narrateur, lequel, successivement, assiste au jugement dernier, s'entretient avec un démon logé dans un alguazil, parcourt l'enfer, apprend à voir le monde au-dedans ou rend visite aux morts, nous découvrons une population d'hommes de loi, de greffiers, d'alguazils, de médecins, d'apothicaires, de tailleurs, de femmes de mauvaise vie, de duègnes, etc. Avec les femmes, la satire se fait particulièrement féroce. Jeunes, vieilles, laides, belles (mais leur beauté est artificieuse), aucune ne trouve grâce à ses yeux. L'enfer de Quevedo, comme celui de Dante, est par ailleurs peuplé de figures célèbres. L'auteur s'attarde auprès de quelques-unes d'entre elles - Judas l'Iscariote, Mahomet, Luther - pour les stigmatiser violemment ; l'entretien entre Judas et le narrateur vaut d'être souligné, car il illustre parfaitement ce mélange explosif de grotesque et de sacré, qui est une des constantes des Songes et discours.
«La grandeur de Quevedo est verbale», a justement dit Borges. Nul ne possède plus que lui la maîtrise de la langue espagnole. Il n'a pas son pareil pour manier l'ellipse, l'anastrophe, l'antithèse, le paradoxe, l'ambiguïté, l'amphibologie, et autres figures de style. Au cultisme de Góngora et de ses sectateurs, partisans d'une langue poétique où l'ornement est recherché pour lui-même, Quevedo oppose le conceptisme qui détourne les mots au service d'un raisonnement rigoureux et d'une pensée subtile, ingénieuse à l'extrême. Borges fait remarquer que la prose de Quevedo bannit l'épanchement sentimental et ne comporte aucun de ces symboles qui s'emparent de l'imaginaire des gens. Assurément Quevedo ne séduit pas en mignardant. Il est rude, ironique, vindicatif ; mais celui qui accepte de lui emboîter le pas cède tôt ou tard à ses sortilèges (nous en parlons en connaissance de cause).
Les traducteurs
Paru le : 04/04/2003
Thématique : Littérature Espagnole et Latino-américaine
Auteur(s) : Auteur : Francisco de Quevedo
Éditeur(s) :
Corti
Collection(s) : Ibériques
Contributeur(s) : Traducteur : Annick Louis - Traducteur : Bernard Tissier - Postfacier : Marie Roig Miranda
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782714308122
Reliure : Broché
Pages : 218
Hauteur: 18.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.6 cm
Poids: 205 g