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Profil perdu : roman noir

Auteur : Hugues Pagan

Un coup de coeur de Karine G.

Le rayon Polar fête le grand retour d'HUGUES PAGAN, qui a répondu présent à notre invitation ! Rendez-vous événement donc, mardi 2 mai à 18h station Ausone, l’animation sera assurée par HERVÉ LE CORRE (que du beau monde, on s'en réjouit !)
Les polardeux comprendront mon enthousiasme à la parution de Profil perdu, nouveau titre d’Hugues Pagan, absent des librairies depuis plus de 20 ans ! Plaisir et émotion anticipés, quand on a lu ses grands romans noirs, modèles du genre, que sont Dernière station avant l’autoroute, Tarif de groupe, L’étage des morts

Le talent de Pagan, c’est avant tout une plume incomparable, trempée dans l’encre noire de l'amertume, comme un blues entêtant. Le début donne le la : une garde à vue, un 31 décembre pluvieux, l'année finissante, le crépuscule qui tombe...

Un extrait, pour vous donner idée de l'ambiance et du style : Par la fenêtre du bureau, on voyait de grandes calendes de pluie balayer le parking. Elles se déplaçaient d'Ouest en Est avec une férocité mal contenue. On sentait qu'elles venaient de loin, et qu'elles n'étaient pas près d'arriver au bout de leur voyage, de l'autre côté des choses. Elles étaient froides et sans mémoire. C'était le soir, déjà les néons s'étaient allumés, de même que l'éclairage public et le lendemain était férié. Au loin, sur la rocade, les voitures roulaient au pas dans les grands éclaboussements sanglants de leurs feux de stop. C'était le soir, c'était le dernier jour de l'année et le lendemain serait le premier de l'année suivante. On sentait dans l'Usine comme un ralentissement, une baisse de tension, une sorte d'abandon tacite, on sentait bien qu'on allait fermer et que tout redeviendrait bientôt silencieux, sombre et désert et livré à la nuit.

"L'Usine" – tel est le surnom du commissariat – où le lecteur plonge de l'intérieur dans le quotidien des flics, les talonnant sur le terrain, suivant la progression et compte-rendu des enquêtes, le travail en équipes, les séances d'interrogatoire, et aussi les rivalités, les affrontements hiérarchiques ou les détestations personnelles... On flaire le vécu, la brutalité de la réalité, l'expérience rendue au vif de l'écriture - l'auteur a passé 25 ans dans la police, inspecteur divisionnaire, chef de la nuit à Paris.

En prélude de l'intrigue, une photo, le portrait d'une femme que l'inspecteur Meunier soumet à un dealer, qui refuse de se laisser tirer les vers du nez et se borne à le renvoyer à un de ses collègues, Schneider, chef du Groupe criminel (personnage qui apparaissait déjà dans La mort dans une voiture solitaire et dans Vaines recherches). Pour l'heure, celui-ci n'est pas joignable car il s'apprête à se rendre à une fête donnée par Monsieur Tom, ancien avocat d'Assises influent reconverti dans les affaires, inquiet de la disparition de sa fille. Charles Catala, son adjoint, dépose Schneider chez Bubu Wittgenstein, notoire trafiquant de bagnoles, qui bénéficie de hautes protections, à qui il a décidé d'emprunter une Lincoln Continental 1969 pour aller à la soirée costumée. Les personnages sont à peine esquissés que le tempo s'accélère, happant le lecteur : ce même soir, au lieu de rester avec sa femme Minnie, juge de métier, qui allaite leur bébé, Meunier ressort dans la rue, dans la nuit, sans se douter qu'il ne rentrera jamais, tandis qu'au détour d'un piano Schneider va tomber amoureux d'une femme...

N'en disons pas plus, suspense oblige, si ce n'est que Pagan entremêle en virtuose les sombres et forts thèmes de la mort, de l'amour, les noirs desseins des hommes, leurs vies, leurs espoirs et leurs destins, jusqu'aux ultimes notes de la dernière page qui résonnent comme du blues à l'état pur.
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Résumé

L'inspecteur principal Schneider est tiraillé par le souvenir obsédant d'une femme morte et de mauvaises fréquentations, comme celle de monsieur Tom, ex-avocat et homme d'affaires louche. Cependant, il doit enquêter sur la tentative de meurtre dont a été victime son collègue Meunier, de la brigade des stups, désormais entre la vie et la mort. ©Electre 2025

Profil perdu

Une ville de l'Est de la France. Un commissariat que tous les flics surnomment « L'Usine ». En cette soirée de réveillon de l'année 1979, un inspecteur du Groupe stupéfiants interroge Bugsy, dealer connu des services, à propos d'une photo représentant une jeune femme. Le dealer ne dira rien, sinon qu'il faut « demander à Schneider » et le flic le laissera partir, omettant de le fouiller au corps, une erreur de débutant. Schneider est le chef du Groupe criminel. Flanqué de son adjoint Charles Catala, il sillonne la ville en voiture tel un fantôme. Deux événements vont faire basculer son existence : une enquête trouble et complexe sur l'attaque à main armée dont a été victime l'un de ses collègues et une rencontre en forme de coup de foudre ; après Cheroquee la vie ne sera plus jamais la même pour Schneider...

« Le tour de force de Pagan est de nous emmener sur un chemin qui débouche sur un autre, qui arrive à un troisième. »
Édouard Waintrop, Libération (à propos de Je suis un soir d'été)

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Fiche Technique

Paru le : 22/03/2017

Thématique : Policier

Auteur(s) : Auteur : Hugues Pagan

Éditeur(s) : Rivages

Collection(s) : Ecrits noirs

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-7436-3935-8

EAN13 : 9782743639358

Reliure : Broché

Pages : 411

Hauteur: 23.0 cm / Largeur 16.0 cm


Épaisseur: 2.7 cm

Poids: 480 g