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Se distraire à en mourir

Auteur : Neil Postman


Un coup de coeur de Anthony G.

Là où certains prétendent vivre dans 1984 de George Orwell, Neil Postman démontre avec brio l’avènement du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley.
« Le message, c'est le médium ». En s’appuyant, en quelque sorte, sur cette fameuse formule de Marshall McLuhan, Neil Postman atteste que la télévision est, par nature, une machine à divertir. Peu importe les programmes, peu importe les intentions, le petit écran parle uniquement avec la voix de la distraction. Et ceci n’est pas le fruit d’une vaste conspiration. Tout comme l'apparition de l’imprimé et de la science typographique a orienté les conceptions du monde et guidé la marche civilisationnelle, les technologies de l’image ont entraîné des conséquences majeures sur la société en modifiant nos structures mentales et notre rapport au réel. Avec une différence de taille : là où le langage écrit favorisait la rationnalité, la dialectique et la cohérence, le langage visuel facilite le sans-rapport, le sans-conséquence et le désordre. En somme, là où l’information imprimée visait la raison, l’information mise en scène par l’audiovisuel se contente de satisfaire les émotions.

« Où est le mal ? » demanderaient certains. Neil Postman (dans la roue d’Aldous Huxley) répond qu’une civilisation éprise de divertissements est une civilisation dépolitisée, sans histoire et sous anesthésie. Les écrans agissent alors comme narcotique technologique. Les nouvelles du monde venant de partout et nulle part et s'adressant à tout le monde et personne en particulier ont pour conséquence un sentiment d'impuissance et donc une inertie généralisée. « Le public s'est adapté à l'incohérence et s'amuse jusqu'à en sombrer dans l'indifférence ». À ce sujet, on ne peut s’empêcher d’avoir en tête cette scène du film Wall-e dans laquelle des citoyens en surpoids sont baladés de part en part de nulle part par des fauteuils flottants équipés - exclusivement - d’écrans.

En fermant cet ouvrage culte et visionnaire de l’écologie des médias, on se figure aisément les pages caustiques et acerbes qu’aurait écrites son auteur sur notre civilisation du meme et de la 5G. Une lecture indispensable !

« Nous construisons tous des châteaux en Espagne mais les problèmes surviennent quand nous essayons de vivre dedans. »
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Résumé

Une étude de l'émergence des médias en général dans la civilisation moderne, et de la télévision en particulier. Pour l'auteur, ce mode de divertissement est avant tout un processus de dégénérescence intellectuelle. ©Electre 2025

Se distraire à en mourir

Le livre de Neil Postman est un classique de l'étude de l'impact des médias sur la société. Refusant les thèses de la manipulation, il montre que les médias, et en particulier la télévision, agissent moins en fonction des contenus qu'ils transmettent qu'à travers la forme de cette transmission : celle de programmes dont le rôle essentiel est le divertissement. « Quand un peuple devient un auditoire et les affaires publiques un vaudeville, la nation court un grand risque : la mort de la culture menace. »

Dans le même temps où l'enfance se voit dénier son insouciance et la liberté de s'amuser, les adultes sont traités comme des enfants et priés de se divertir sans rien prendre au sérieux.

Ces analyses invitent à réfléchir sur la responsabilité qui est la nôtre dans ce que Michel Rocard appelle un « combat de civilisation ». Comparant les deux sinistres prophéties de 1984 d'Orwell et du Meilleur des mondes d'Huxley, Postman expose avec brio comment nous en venons à adorer les technologies qui détruisent notre capacité de penser.

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Fiche Technique

Paru le : 09/11/2011

Thématique : Sociologie des médias

Auteur(s) : Auteur : Neil Postman

Éditeur(s) : Pluriel

Collection(s) : Pluriel

Contributeur(s) : Préfacier : Michel Rocard - Traducteur : Thérèse de Cherisey

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-01-279548-8

EAN13 : 9782012795488

Reliure : Broché

Pages : 254

Hauteur: 18.0 cm / Largeur 11.0 cm


Épaisseur: 1.2 cm

Poids: 208 g