Collection reprenant les matières imposées à l'épreuve de philosophie, proposant ici une synthèse méthodologique autour des concepts de la politique et de la morale. ©Electre 2025

¤ La liberté politique est définie par l'ensemble des droits dont jouit un individu en contrepartie des devoirs auxquels il doit obéir.

b. Autonomie

¤ Auto = soi-même / nomie, du grec nomos = règle. Il s'agit d'être capable de se donner une règle personnelle de conduite, par l'examen de sa raison.

2. Problématiques

I. En quoi la liberté absolue est-elle un leurre ?

A. S'affirmer absolument libre de ses actes est un leurre caractérisant bien souvent une vision immature de l'existence. La liberté civile, tout d'abord, réclame en contrepartie des devoirs sans lesquels aucune vie sociale n'est possible.

B. Les choix que je détermine sont à l'origine de la détermination de ma volonté. Or, je me crois libre lorsque j'oriente ma volonté en vue de satisfaire mes désirs. Mais ceux-ci comportent des motivations qui m'échappent au moins en partie, et je ne serais pleinement libre qu'en connaissant tous les principes qui me dirigent. Mais un tel souhait est illusoire car, à bien des égards, une part de moi-même m'échappe (cf. aide-mémoire sur le sujet, articles consacrés au « désir » et à « l'inconscient »).

C. Ma nature propre et les circonstances m'empêchent d'être pleinement libre : mon corps me limite, je suis un être temporel, et les circonstances m'échappent en grande partie. Si la théorie de la fatalité n'explique pas tout, il n'en demeure pas moins que je ne suis pas maître des événements que je suis amené à rencontrer dans mon existence.

D. Savoir si nous sommes libres ne peut donc se réduire qu'à savoir si nous sommes la cause première de nos actes, ce qui bien évidemment soulève de nombreux problèmes. Aussi, l'être libre est-il celui qui, au final, est conscient des limites de sa liberté, qui repousse le plus loin possible l'investigation rationnelle de ses désirs et qui se conforme à une loi morale consentie le plus librement possible.

2. Comment la liberté inclut-elle la notion de contrainte ?

A. Au premier abord, les termes sont contradictoires. La contrainte apparaît de façon évidente comme ce qui bride ma liberté. Mais il peut exister trois formes de contraintes qui me poussent à éprouver ma liberté véritable, car si tout m'était permis, quelle conscience aurais-je de ma propre liberté ?