en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Les anciens Grecs de Thessalie vénéraient sous le nom d'Askalapios un dieu à la fois destructeur et guérisseur : le dieu-taupe. Souvent tenu pour le fils d'Apollon, ce dieu-zigzag, ce dieu vorace qui dégage sa propre lumière, ce dieu-nombril, était en fait Apollon lui-même.
Dieu-taupe (ou rat, lézard, hibou) et dieu-soleil, voici réunie en un seul mythe notre double appartenance : dessus-dessous. L'une sacrée, publique, cotée ; l'autre secrète, dissimulée, «honteuse».
Mais ce qui se passe sous terre, n'est-ce pas aussi notre soleil ? Les enfants n'imaginent-ils pas que, sous le sol qu'ils foulent, s'ils creusent, c'est le ciel ? Si nous acceptons de pénétrer dans nos dessous, si nous refusons l'exaltation (intéressée, rassurante, mystifiante) des surfaces, n'allons-nous pas découvrir le monde réel qu'on nous cache ?
Il suffit qu'un homme entre dans une femme et se perde dans le couloir labyrinthique qu'il creuse devant lui, en lui ; qu'une petite fille s'engage dans sa maladie comme dans un palais en folie pour inventorier un autre espace, un autre corps ; que nous suivions le travail du laboureur ouvrant les terres, et sans chercher à recouvrir ce travail à coups de «poésie» ; il suffit même qu'un homme mange, en osant descendre jusqu'au fond de sa nourriture, pour qu'il se sente tout retourné, à vif.
Quelquefois il faut se faire taupe pour écrire.
D. O.
Paru le : 01/01/1973
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Daniel Oster
Éditeur(s) :
Seuil
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782020011990
Reliure : Broché
Pages : 192
Hauteur: 1.0 cm / Largeur 1.0 cm
Épaisseur: 0.1 cm
Poids: 200 g