La décroissance de la production des hormones antivieillissement, mélatonine et DHEA en tête, fait s'interroger les scientifiques sur l'opportunité d'une supplémentation pour prévenir ainsi le vieillissement, mais ces deux hormones ont bien d'autres propriétés qui sont étudiées ici. ©Electre 2025

La mise en place d'un Institut de la longévité visant à mieux appréhender les mécanismes du vieillissement et à en prévenir, le plus possible, les désagréments est due à l'évolution démographique de la société française ; c'est également la conséquence de l'important engouement que l'on peut observer dès que l'on aborde le sujet des hormones antivieillissement, mélatonine et DHEA en tête. La décroissance de la production de ces hormones au fil de la vie fait s'interroger les scientifiques sur l'opportunité d'une supplémentation pour conserver les concentrations plasmatiques stables et prévenir peut-être ainsi le vieillissement, mais ces deux hormones ont bien d'autres propriétés qui méritent d'être explorées. La mélatonine est la seule hormone qui mette directement notre organisme en relation avec l'environnement en régulant notre rythme circadien (diminution des symptômes liés à un décalage horaire et plus largement aux troubles du sommeil). Ces supposées propriétés antivieillissement seraient liées à son fort pouvoir antioxydant. La DHEA, pour sa part, est le précurseur des hormones stéroïdes que nous produisons. Elle est la principale candidate au titre d'hormone de jeunesse selon l'étude «DHEAge» du P^r Baulieu. Une demande d'AMM est en cours d'examen, ce qui peut faire espérer son arrivée prochaine dans les officines françaises. Des études sont encore nécessaires pour évaluer sérieusement les potentialités thérapeutiques de ces hormones ainsi que les effets secondaires, pour l'instant assez peu nombreux. La lutte contre le vieillissement a de beaux jours devant elle, quand on réalise que 50 % des enfants qui naissent aujourd'hui vivront plus de 100 ans.