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La narratrice part visiter le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. Puis elle raconte les dates clés de la vie d'une femme, Lina H., et de son mari Reinhard, entre 1925 et 1945. Elle s'efforce de déterminer qui est ce Reinhard et son rôle durant la Seconde Guerre mondiale, tandis que la dernière partie est consacrée au voyage de la narratrice sur les lieux où Lina a vécu sa jeunesse. ©Electre 2025
Il y a dans le livre d'Anne Talvaz, je simplifie un peu abusivement, deux parties principales : l'histoire d'un amour, et l'évocation du camp d'extermination d'Oswiecim-Brzezinka qu'on appelait à l'époque Auschwitz-Birkenau. Ou pour parler comme l'auteur présentant Lina, le personnage féminin important, on y montre à la fois l'aspect inhumain de l'extermination et l'aspect plus ou moins inoffensif d'une passion amoureuse.
«Lina a participé à la grande Histoire, et joué un rôle dans la création du lieu qu'en touriste je suis sur le point de visiter», écrit en préambule Anne Talvaz. «Lina n'est pas moi», ajoute-t-elle aussitôt avec force, comme pour signaler qu'elle n'a pas joué à la vérité historique et que l'appellation de «récit» convient mieux que celle de «roman». Au lecteur de se former une opinion.
Même si l'évocation du camp non complètement disparu est peu détaillée, le regard de cette «touriste» est précis, aigu et bien renseigné. La mise en scène du récit est habile, ménageant l'intérêt dramatique avec un grand pouvoir de suggestion, une découverte progressive des deux personnages. Bref, le lecteur est comme subjugué par cette mise en oeuvre, d'une maîtrise assez rare dans le roman français d'aujourd'hui.
Cela a-t-il de l'importance ? Qu'il s'agisse d'un récit ou d'un roman, l'horreur demeure et l'oeuvre dans tous les cas soulève en nous une émotion considérable. Sans doute. Mais l'auteur de ce livre n'est pas le signataire d'un compte-rendu ou d'un procès-verbal, c'est un écrivain de haute qualité - nous avions déjà pu l'apprécier comme poète - et cela se voit d'un bout à l'autre de l'ouvrage...
...Outre son grand intérêt pour le lecteur, Ce que nous sommes me paraît représenter un moment nouveau de la littérature, notamment dans les rapports du roman et de l'Histoire. Le roman historique traditionnel prend dans l'Histoire ce qui l'intéresse, décor ou personnages, épisodes ou moeurs, ou modes d'expression. Dans les pages d'Anne Talvaz, la présentation de l'Histoire prend dans l'art romanesque ce qui peut l'aider dans sa recherche de la vérité ou même de l'authenticité. Tout particulièrement dans l'émotion que peuvent susciter ces tableaux de l'inhumain...
...Il n'est pas question de voir dans cette dualité la prédominance d'un genre sur un autre, mais un progrès intéressant et prometteur de l'art littéraire d'évocation.
Paru le : 10/04/2010
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Anne Talvaz
Éditeur(s) :
L'actmem
Collection(s) : Morari
Contributeur(s) : Postfacier : Pierre Gamarra
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-35513-060-1
EAN13 : 9782355130601
Reliure : Broché
Pages : 127
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 1.0 cm
Poids: 170 g