L'ouvrage rend compte de l'état de droit dans le domaine de la biomédecine. Trois thèmes sont privilégiés : le droit, la médecine et les âges de la vie ; le droit, la médecine et les choix procréatifs ; le droit, la médecine et les biotechnologies. ©Electre 2025

Les droits du patient face à la biomédecine

Le droit biomédical constitue un point de rencontre entre la science, la médecine, l'éthique et le droit avec leurs effets sur l'être humain. Les progrès de la biologie et de la médecine ont sorti le corps humain, la vie privée, le foetus et même le cadavre de leur sphère intime. Ce qui soulève une foule de problèmes juridiques. Au plan de la liberté personnelle, le droit à l'autodétermination constitue une valeur essentielle, le noyau dur des droits du malade. Mais si la personne est incapable de consentir ? Et si des choix lourds s'imposent, peut-on décider à sa place ? Comment accompagner une personne en fin de vie, et de quel droit ? Et qui pourrait s'arroger un pouvoir de vie et de mort ? Et après sa mort, la personne devient-elle une chose ? Au plan des choix procréatifs, tout sujet a-t-il un accès à la procréation médicalement assistée ? Et si le couple change d'avis, que doit-on faire des embryons prévus initialement pour induire une grossesse ? Les chercheurs peuvent-ils en disposer et prélever des cellules souches ? Et l'enfant conçu par insémination hétérologue a-t-il un droit de connaître son père biologique ? Quant à l'enfant handicapé, a-t-il un droit à ne pas être né et à réclamer une indemnisation à ceux qui l'ont fait naître ainsi ? Au plan génétique, la sélection est-elle acceptable ? La médecine prédictive ne remet-elle pas en cause les droits de l'individu à son identité, à sa vie privée et familiale ? Comment éviter les abus de la part des tiers ? Pour répondre à ces questions, l'auteure, professeure à la faculté de droit de l'université de Genève, rend compte de l'état du droit dans le domaine de la biomédecine qu'elle articule en trois parties : le droit, la médecine et les âges de la vie, puis le droit, la médecine et les choix procréatifs, enfin le droit, la médecine et les biotechnologies.