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La science, phénomène culturel, est une activité développée dans la société, avec une procédure de rigueur spécifique. Elle ne peut répondre à toutes les questions que chacun se pose. Elle est multiplicateur de questions et plus elle prend d'ampleur, plus le nombre de questions sans réponse s'accroît. Le scientifique est au service de sa propre curiosité et de ses pulsions esthétiques. ©Electre 2025
La science est un modèle de la nature construit pour mimer celle-ci. Matière et esprit se coproduisent l'un l'autre. Il n'y a donc pas de lois de la matière, d'une nature pure, isolée de l'esprit de l'homme, mais des lois scientifiques qui dépendent du chercheur et de la société. C'est lui qui met un ordre dans la nature, classant les similitudes en concepts et construisant une métaphysique des concepts. Il relie ces derniers en lois en utilisant les mathématiques. La science, expression culturelle, s'est construite en abattant ici, reconstruisant là pour accroître l'adéquation du modèle avec la nature. Cette adéquation est ressentie comme beauté par le scientifique et celui-ci vise plus de beauté car il n'y a pas de certitude, pas de Vérité, de Réel en soi à trouver. Il existe un Réel en nous, interpénétration de l'esprit et du monde.
La science est un «matérialisme méthodologique» élaboré pendant deux mille cinq cents ans. La tentative de rationnalité des Grecs milésiens, le postulat de Platon selon lequel la nature est mathématique, la logique d'Aristote et ses qualités sensibles, le matérialisme mécanique d'Épicure, sont les bases de la science. Après adaptation d'Aristote au XIIe-XIVe siècle, la scolastique construit sur sa logique les techniques de raisonnement de la science. Platon et Aristote se rejoignent en chimie au XVIe siècle puis dans la physique de Galilée au XVIIe. Du mécanisme de Descartes à la mécanique des concepts de Newton au XVIIe-XVIIIe siècle en passant par le positivisme du XIXe siècle, jusqu'à nos jours avec le retour d'Épicure, la science est une vision mécanique de la nature. Ce faisant, l'en soi et le concept Dieu s'estompent. Temps et espace sont reformulés au XXe siècle et le réel se dissout dans le Nombre. Temps, espace, phénomène, lois, réel... ne sont plus des absolus. Mais Dieu, cet absolu conjecturé, revient sur la scène créationniste avec le Dessein intelligent.
Les religieux exigent que la science soutienne leurs croyances. Les philosophes veulent reprendre barre sur elle parce qu'elle leur a échappé au XVIIIe siècle. Tous veulent l'asservir pour assurer à la société ses profits et son confort.
Paru le : 15/03/2010
Thématique : Essais Scientifiques
Auteur(s) : Auteur : Bernard Vidal
Éditeur(s) :
Technedit
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-9514381-2-5
EAN13 : 9782951438125
Reliure : Broché
Pages : 665
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm
Poids: 0 g