Résultats d'une recherche portant sur les rapports contemporains de la ville et de l'entreprise en Europe occidentale. A partir du concept d'économie externe, l'auteur propose celui d'externalité-cible, qu'il décline en externalité-substrat (zones industrielles), externalité-notoriété (marketing urbain) et externalité-connexion (réseaux de coopération). ©Electre 2025

L'ouvrage présente les résultats d'une recherche portant sur les rapports contemporains de la ville et de l'entreprise en Europe occidentale.

A partir d'une série d'investigations menées sur le terrain, l'auteur prend acte du nombre limité et de la récurrence des initiatives locales en faveur du développement économique ; il note également la vigueur de certaines thématiques (innovation, NTIC, réseaux...)

Son objectif est de contribuer, par la création d'un outillage conceptuel adapté, à l'évaluation des initiatives pour le développement économique conduites par les collectivités locales, tout particulièrement en terme d'incidence spatiale.

Se fondant sur le concept d'économie externe (dans son acception marshallienne), l'auteur propose d'interpréter les initiatives de valorisation locale comme autant d'éléments dont la finalité est d'être perçus par les entreprises en tant qu'externalités positives. Ce qui justifie l'usage d'un nouveau concept, celui d'externalité-cible ou d'externalité-ciblée.

Ce dernier se prête à la déclinaison en trois catégories, l'ensemble concourant à l'élaboration d'une typologie au sein de laquelle le référent spatial est fondamental (jeu sur les échelles, du local au global) :

1. Externalité-substrat : les initiatives bâties autour de l'offre en surfaces équipées, depuis les zones franches, les technopôles, jusqu'à l'immobilier d'entreprise.

2. Externalité-notoriété : les initiatives mettant en jeu la réputation de la ville ou de certains de ses acteurs, en tant qu'éléments essentiels du mécanisme d'attraction des entreprises [marketing urbain].

3. Externalité-connexion : l'offre basée sur les potentialités de connexion - via la ville - avec d'autres acteurs privés ou institutionnels [réseaux de coopération].

La mise en œuvre du nouveau concept permet de recadrer chaque initiative par rapport à un référent spatial, de mieux saisir les déconnexions entre certaines stratégies de développement local et leur territoire d'exercice, de mieux pointer les dérives et les effets pervers de certaines politiques, mais également d'offrir de nouvelles pistes pour une meilleure articulation de la ville et de l'entreprise.