D'ailleurs, ne dit-on pas une « garde-robe » ? Indicatrice d'un rang social, elle peut éblouir autant que faire pâlir, elle attire les regards ou les fait fuir ; c'est grâce à elle que l'on se fait complimenter ou que l'on entend jaser.
C'est peut-être un vent de printemps que l'on sent arriver et qui nous donne envie de vous proposer ce dossier. À moins que ce ne soient les couvertures de livres ornées de ce vêtement que l'on voit fleurir au rayon adolescent ?
Les séries La sélection de Kiera Cass et Le Joyau de Amy Ewing en sont d'illustres exemples. Ou bien se sent-on encore nostalgique de la première fois où l'on a lu Jane Eyre de Charlotte Brontë, de la première fois où l'on a assisté aux yeux de Jane se posant sur les prétendantes de M. Rochester ?
Qu'il est fascinant et excitant de nous retrouver dans cette ambiance londonienne au XIXe siècle où sévissait Jack l'Éventreur (Autopsie de Kerri Maniscalco) et après lequel court Audrey-Rose Wadsworth, jeune femme issue de la bourgeoisie anglaise, davantage attirée par la médecine légale que par les chiffons.
Ces robes incarnant l'élégance ne sont pas sans rappeler l'hypocrisie de la Cour et surtout, une forme de souffrance à peine imaginable pour les femmes de notre époque. Les corsets vous comprimant la cage thoracique, la peau transpercée par les épingles...
Combien de sacrifices pour arborer un sourire de façade ? À l'image d'une rose rouge flamboyante, la robe épate mais gare à ses épines. Et quoi de plus évident pour une librairie que les robes ainsi exposées en vitrine soient faites de papier ? Un grand merci aux élèves de l'IBSM pour leurs créations audacieuses !