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La Petite Vermillon voit grand !

OHL! la jolie collection !
Publié le 02/05/2017
Vous avez peut-être remarqué depuis quelques mois sur les tables des librairies d’élégantes couvertures illustrées (alors que la mode pour les éditions de poche est presque exclusivement tournée vers la photo), sur lesquelles s’impriment des noms d’auteur qui, s’ils ne sont pas oubliés par nos lecteurs, ont pour le moins l’aura mystique des patronymes « confidentiels » pour les lecteurs des années 2010.

C’est avec enthousiasme, et non sur le ton de la confidence, que nous écrivons quelques lignes sur La Petite Vermillon, jeune -mais néanmoins aguerrie- progéniture de la Table Ronde.

 

Fondée en 1992, la collection fait aujourd’hui peau neuve : coup de génie d’Alice Déon, sa directrice, puisque c’est avec l’appétit de ceux qui on besoin de posséder quelque chose de beau que nous avons ouvert Le sourire contenu de Serge Quadruppani, un roman noir, à l’humour noir, qui joue avec les codes du hardboiled pour nous plonger dans les aventures d’un dessinateur bohème au début des années 90 ; que nous avons re-découvert A.D.G, un écrivain aux idées politiques peu recommandables mais dont le génie du style fait de La nuit myope, une traversée de Paris à la sauce roman noir dans une langue hallucinée et géniale, une pépite incontournable. Les bordelais reconnaîtront également le nom des frères Ohl sur les tables des librairies : Jean-Pierre, libraire bordelais et spécialiste de Dickens, avec son Monsieur Dick, une enquête pour découvrir le secret d’Edwin Drood, le dernier roman inachevé de Dickens, et celui de Michel, disparu en 2014, pataphysicien qui Dans petites scènes de la vie de papier, propose une série de souvenirs et d’hallucinations, servis avec une copieuse dose de calembours, jeux de mots, une preuve que la langue se travaille au corps à corps.

 

Fêtons cette renaissance de la Petite Vermillon, qui continue de proposer des textes rares, des auteurs contemporains dont la science littéraire n’est plus à prouver -Jérôme Leroy, Jean-Pierre Ohl- ou de ressortir des pépites entrailles du passé : Sylvia Plath, Jack Kerouac, Fajardie, Jim Harrison…et bien sûr Les dimanches de Jean Dézert, de Jean de la Ville de Mirmont disparu en novembre 1914, que les bordelais connaissent si bien.

 

Longue vie à la Petite Vermillon !

OHL ! les beaux livres !