Né à Nice en 1940 d'une famille possédant des attaches à l'île Maurice, J.-M. G. Le Clézio a grandi au rythme des affectations de son père médecin.
Bilingue, il étudie l'anglais et les lettres. Après une thèse sur l'histoire ancienne du Mexique, il enseignera dans plusieurs universités : Bangkok, Mexico City, Boston, Austin et d'Albuquerque au Nouveau-Mexique.
Son premier roman publié est Le Procès-verbal, paru en 1963 et a reçu le Prix Renaudot. Acclamé par la critique et le public, ce livre se pose comme une tentative de remise à plat du langage commun pour tenter d'y puiser une nouvelle force poétique.
Précurseur, Le Clézio le sera en de nombreux domaines : écologiste avant l'heure, il fera de l'attachement à la terre un élément essentiel de son oeuvre. Déraciné permanent, c'est dans l'océan Indien et au Mexique qu'il trouvera ses terres natales de fiction. Le déracinement est d'ailleurs l'une des clés de lecture de l'un de ses plus beaux romans, Désert, paru en 1980. Trouvant sans cesse de nouveaux points d'attache, les romans de Le Clézio ne cesseront jamais d'interroger l'homme en ce qu'il a de plus essentiel : ses racines, ses lieux, ses désirs, souvent au prisme du regard de l'étranger.
Jean Marie Gustave Le Clezio a reçu le Prix Nobel en 2008, récompensant l'intégralité de son oeuvre.