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Publié le 01/03/2022
Le philosophe français spécialiste de métaphysique et de philosophie antique nous a quittés le 27 février 2022, à l'âge de 99 ans.
Né en 1922 en Corrèze et fils de cultivateur, Marcel Conche décide très jeune de s’orienter vers la philosophie après la lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle. En faculté de lettres, il fait partie des élèves de Gaston Bachelard. Après sa licence de philosophie, il est diplômé d’études supérieures puis agrégé en 1950.
Il enseigne ensuite à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne où il dirige également l’unité de formation et de recherche.
Penseur prolifique, Marcel Conche s’est rapidement distingué par sa spécialité en philosophie métaphysique et antique. Il a réalisé de nombreuses traductions et études de philosophes. Beaucoup de ses ouvrages abordent la métaphysique mais aussi la mort, le temps, la religion, la morale (qu’il distingue de l’éthique) ou encore la nature. Dans ses écrits, il pense d’ailleurs cette dernière dans toute sa globalité. Sensible à la crise climatique, il se positionne en faveur de la décroissance.
Certaines de ses œuvres évoquent aussi la question religieuse. Bien qu’il ait été élevé dans la religion catholique, le philosophe s’est très tôt tourné vers l'athéisme. Sa pensée religieuse part ainsi du postulat de l’inexistence de Dieu.
Concernant la métaphysique, il considère Montaigne comme un vrai philosophe contrairement à Descartes, Kant ou Hegel. Il reproche à ces derniers d’avoir voulu faire de la philosophie une science et de ne pas l’avoir assez pensé en termes métaphysiques.
« La philosophie comme métaphysique, c'est-à-dire comme tentative de trouver la vérité au sujet du tout de la réalité, ne peut pas être de la même nature qu'une science. Elle est de la nature d'un essai, non d'une possession : il y a plusieurs métaphysiques possibles, parce qu'on ne peut trancher quant à ce qui est la vérité au sujet de la façon de concevoir la totalité du réel. La métaphysique n'est donc pas affaire de démonstration, mais de méditation. » (entretien avec Marcel Conche, Philosophie Magazine)
Il s’est également démarqué par son travail sur les philosophies orientales et notamment sur le bouddhisme et le taoïsme.
Enfin, si le penseur français est surtout connu pour sa philosophie, il a également laissé une œuvre littéraire importante composée de ses journaux, de ses réflexions ou encore de sa correspondance avec sa femme décédée en 1997.
Les écrits de Marcel Conche sont devenus des références au fil des ans. Il a été récompensé par l’Académie française en 1987 (pour son édition d’Héraclite) puis pour son œuvre en 1996 (avec le prix Moron). Il obtient la Légion d’honneur en 2015.
Marcel Conche était âgé de 99 ans et laisse derrière lui une œuvre considérable, faisant de lui l’un des philosophes français contemporains les plus importants.
Il enseigne ensuite à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne où il dirige également l’unité de formation et de recherche.
Penseur prolifique, Marcel Conche s’est rapidement distingué par sa spécialité en philosophie métaphysique et antique. Il a réalisé de nombreuses traductions et études de philosophes. Beaucoup de ses ouvrages abordent la métaphysique mais aussi la mort, le temps, la religion, la morale (qu’il distingue de l’éthique) ou encore la nature. Dans ses écrits, il pense d’ailleurs cette dernière dans toute sa globalité. Sensible à la crise climatique, il se positionne en faveur de la décroissance.
Certaines de ses œuvres évoquent aussi la question religieuse. Bien qu’il ait été élevé dans la religion catholique, le philosophe s’est très tôt tourné vers l'athéisme. Sa pensée religieuse part ainsi du postulat de l’inexistence de Dieu.
Concernant la métaphysique, il considère Montaigne comme un vrai philosophe contrairement à Descartes, Kant ou Hegel. Il reproche à ces derniers d’avoir voulu faire de la philosophie une science et de ne pas l’avoir assez pensé en termes métaphysiques.
« La philosophie comme métaphysique, c'est-à-dire comme tentative de trouver la vérité au sujet du tout de la réalité, ne peut pas être de la même nature qu'une science. Elle est de la nature d'un essai, non d'une possession : il y a plusieurs métaphysiques possibles, parce qu'on ne peut trancher quant à ce qui est la vérité au sujet de la façon de concevoir la totalité du réel. La métaphysique n'est donc pas affaire de démonstration, mais de méditation. » (entretien avec Marcel Conche, Philosophie Magazine)
Il s’est également démarqué par son travail sur les philosophies orientales et notamment sur le bouddhisme et le taoïsme.
Enfin, si le penseur français est surtout connu pour sa philosophie, il a également laissé une œuvre littéraire importante composée de ses journaux, de ses réflexions ou encore de sa correspondance avec sa femme décédée en 1997.
Les écrits de Marcel Conche sont devenus des références au fil des ans. Il a été récompensé par l’Académie française en 1987 (pour son édition d’Héraclite) puis pour son œuvre en 1996 (avec le prix Moron). Il obtient la Légion d’honneur en 2015.
Marcel Conche était âgé de 99 ans et laisse derrière lui une œuvre considérable, faisant de lui l’un des philosophes français contemporains les plus importants.
