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Publié le 02/08/2024
Poète, critique et grande spécialiste de Sade, elle était aussi l'une des dernières représentantes du mouvement surréaliste.
Elle était l’une des dernières héritières du mouvement poétique fondé par André Breton, il y a tout juste cent ans. L’écrivaine et poétesse surréaliste Annie Le Brun s’est éteinte lundi 29 juillet, à l’âge de 81 ans.
Connue particulièrement comme spécialiste de Sade (on peut citer deux ouvrages emblématiques sur la question “Sade” : Soudain un bloc d’abîme : introduction aux œuvres complètes paru en 1986 et On n’enchaîne pas les volcans : essais paru en 2006, regroupant plusieurs conférences et écrits sur le marquis), elle fut aussi une brillante exégète d’Alfred Jarry, Charles Fourrier, André Breton mais également des romantiques allemands, de quelques symbolistes et décadents Fin-de-Siècles ainsi que du roman noir à la fin du XVIIIème siècle (Les châteaux de la subversion, paru en 1982, est devenu une référence et un incontournable aussi instructif et érudit que jouissif à lire).
Développant une pensée théorique singulière mettant le corps et le sensible à l'origine de toute réflexion, sa poésie se teinte également d’un surréalisme charnel et obscure, parfois irrévérent et cinglant où l’on y retrouve les influences d’un Ducasse, d’un Bataille et surtout d’un Breton, disciple de son mot d’ordre : “suivre la dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique et morale”.
Nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir ses œuvres, tant elles furent importantes et marquantes pour toute une génération de lectrices-lecteurs et de littératrices-littérateurs.
Connue particulièrement comme spécialiste de Sade (on peut citer deux ouvrages emblématiques sur la question “Sade” : Soudain un bloc d’abîme : introduction aux œuvres complètes paru en 1986 et On n’enchaîne pas les volcans : essais paru en 2006, regroupant plusieurs conférences et écrits sur le marquis), elle fut aussi une brillante exégète d’Alfred Jarry, Charles Fourrier, André Breton mais également des romantiques allemands, de quelques symbolistes et décadents Fin-de-Siècles ainsi que du roman noir à la fin du XVIIIème siècle (Les châteaux de la subversion, paru en 1982, est devenu une référence et un incontournable aussi instructif et érudit que jouissif à lire).
Développant une pensée théorique singulière mettant le corps et le sensible à l'origine de toute réflexion, sa poésie se teinte également d’un surréalisme charnel et obscure, parfois irrévérent et cinglant où l’on y retrouve les influences d’un Ducasse, d’un Bataille et surtout d’un Breton, disciple de son mot d’ordre : “suivre la dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique et morale”.
Nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir ses œuvres, tant elles furent importantes et marquantes pour toute une génération de lectrices-lecteurs et de littératrices-littérateurs.
