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Les tables des libraires

Les coups de cœur de vos libraires

Les livres que nous aimons.

des lectures pour l'été

à découvrir dès maintenant !

Dossiers

Welcome !

Cet été, d'où que veniez, repartez avec un morceau de France dans vos valises !

Le Japon feel good

Partez à la découverte de la littérature japonaise feel good !

Un livre pour l'été : Mollat sur Europe 1

Tout l'été, écoutez les libraires Mollat vous présenter leurs coups de cœur sur Europe 1

Mollat Radio

les rencontres en vidéo

Clara Ysé - Vivante

Clara Ysé vous présente son ouvrage
"Vivante" aux éditions Seghers. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.

Nathalie Sarthou-Lajus - La ferveur

Nathalie Sarthou-Lajus vous présente son ouvrage
"La ferveur" aux éditions Labor et Fides. Entretien avec Mazarine Pingeot.

Coups de cœur

Dark Matter - Blake Crouch

Un roman à découvrir absolument !
Jason, professeur de physique à l'université, vit la vie dont il a toujours rêvé aux cotés de sa femme Daniela et de leur fils Charlie. Un soir, un homme masqué le kidnappe, le drogue, et il se réveille dans une étrange boîte très vite entouré d'inconnus qu'il ne reconnaît pas mais qui eux, semblent le connaître. Reconnu désormais par les autres comme étant un scientifique célèbre ayant disparu il y a quelques mois, sa vie bascule du jour au lendemain. Déterminé à retrouver sa famille coûte que coûte, il essaie de percer le mystère qui lui permettra de rentrer chez lui.

Avec Dark Matter, Blake Crouch nous livre une histoire fascinante, entre science-fiction et thriller scientifique. Le livre amène une réflexion particulière sur les choix du personnage principal. Que serait-il advenu de lui s'il avait choisi une autre voie? On le découvre peu à peu au fil des pages et, comme Jason, on essaie de percer le mystère de l'étrange boîte à l'origine de ce changement, qu'il n'a aucun souvenir d'avoir crée.

Un roman captivant jusqu'à la dernière page !

Facons de dire, facons de faire

La part des femmes
" Nées avec le siècle, elles ont témoigné de ce qui fut l'habitude de leur vie, portant jusqu'à nous l'attention à la diversité des êtres, la puissance secrètes des éléments, la noblesse des outils, la grâce des gestes : doigts brodeurs des jeunes filles, mains pâtissières des femmes, manches ret...

De 1968 à 1977, une équipe de quatre chercheuses du CNRS s'installe dans le village de Minot en Côte-d'Or pour une grande enquête de terrain avec les méthodes de l'anthropologie sociale.  Afin d'étudier la vie quotidienne des femmes du village, elles ont méthodiquement collecté des informations via des archives, des photographies et des entretiens enregistrés avec les villageois. Leur travail collectif a permis de dresser un portrait détaillé et intime de la vie de ce village. 

De cette enquête de terrain, naîtra une œuvre majeure, aujourd'hui rééditée par les éditions Folio : Façons de dire, façons de faire. La laveuse, la couturière, la cuisinière d'Yvonne Verdier.

La chercheuse met en lumière trois figures centrales : la laveuse, la couturière et la cuisinière. Ces femmes incarnent des savoir-faire spécifiques et dessinent les rapports à l'espace, au temps et à la nature de leur communauté. L’ouvrage offre une réflexion profonde à travers des portraits vivants et singuliers et redonne une place et un pouvoir aux femmes. 

Un plaisir inégalé de lecture pour le texte de la grande anthropologue et qui n’a rien perdu de sa vivacité et de sa pertinence.   

Tremblez ! Crimes au Japon

Culture du kawaï et cerisiers en fleurs sont les premières images qui viennent à l'esprit lorsque nous pensons au pays du soleil levant. Mais derrière cette jolie façade qui attire les touristes par milliers chaque année, se cache une réalité beaucoup plus sombre.
En effet, si le Japon véhicule à travers le monde l’image d’une société lisse et idéale, il cache également certains des criminels les plus abjects que le monde ait connu. Qu’il s’agisse de tueurs en série ou de criminels occasionnels, les japonais n’ont rien à envier à nos occidentaux en termes de cruauté et de perversité. Nous sommes bien loin du citoyen nippon timide et courtois ! Ici, vous trouverez des portraits bien différents : un pervers manipulateur qui tue en série sans se salir les mains, une mère de famille sans histoires prise d’une soudaine folie meurtrière de masse, et bien d’autres psychopathes du crime.

De petits encarts informatifs ponctuent chaque récit et permettent d’apporter des clarifications sur les affaires criminelles ou de faire un point culturel sur l’histoire et les mœurs du pays ; un apport bienvenu pour comprendre la criminalité japonaise, ses causes sociales et son traitement par la justice.

Tremblez donc en lisant ces récits horrifiques venus tout droit du bout du monde !

Erotiques : 69 poétesses de notre temps. Libre éloge de l'orgasme

Les températures estivales étant là, l’anthologie “Erotiques” qui vient de paraître aux éditions Bruno Doucey vient à point nommé !
Soixante-neuf poétesses contemporaines dont huit issues de la poésie classique, et de toutes origines géographiques ont été choisies pour laisser libre cours à toutes les couleurs des désirs et des plaisirs. Cette sensualité plurielle se saisit non seulement de toutes les cultures, et nous surprend par l’audace de certaines plumes, certaines lointaines dans le temps, et/ou qu’on ne pensait pas si libres. On peut certes se délecter du fameux sonnet XVIII de la lyonnaise Louise Labé datant du XVIe siècle qui débute ainsi :
“Baise m’encor, rebaise moy et baise : / Donne m’en un de tes plus savoureux, / Donne m’en un de tes plus amoureux : / Je t’en rendray quatre plus chaus que braise”

Puis on peut découvrir en miroir une extase analogue, assumée par la poétesse d’origine syrienne Maram al-Masri qui, exilée en France, revendique au XXIe siècle “une bouche qui raconte des histoires / qui clame des poèmes (...) une bouche qui désire / qui embrasse / et jouit”.

Longtemps bridées par les hommes censurant leur plaisir, quand ils ne se mettaient pas à leur place pour l’évoquer, les femmes réunies dans ce recueil prennent tous les risques pour affirmer ce droit universel et singulier à travers une écriture défaite de tout carcan, intensément charnelle et incendiaire comme le confesse sans détour dès 1957 la poétesse iranienne Forough Farrokhzad dans ce poème remis en lumière récemment dans le roman d’Abnousse Shalmani (“J’ai péché, péché dans le plaisir” chez Grasset) puis dans l’émission “La grande librairie” : 

“J’ai péché
J’ai péché dans une telle extase
Dans une étreinte chaude incandescente (...)
Je te désire toi amour de mon âme
Je te désire toi étreinte essentielle
Je te désire
Toi mon amour fou (...)
J’ai péché avec tant de plaisir (...)”

Dans un poème actuel et inédit, Marie Pavlenko semble donner voix et corps à toutes ces femmes : 

“nous sommes le pays / immense / la terre ferme / la terre promise (...) je te prête mon corps vibrant braise bûcher / je suis le pays / immense / un pays de chair et de sang / le pays infini / immense (...) ferme les yeux / enlace-moi / ta peau au goût de soleil / sous mes doigts / irradie”

Si certains poèmes amusent (il faut lire Rim Battal dans “Une fille facile” page 72 ou encore Coline Pierré dans “Viens là” page 75-77), d’autres rappellent la force originelle d’éros, cette pulsion de création, de vie et de (petite) mort, rappelée par la poétesse Audre Lorde en 1978 : 

“mon corps / grave dans ta chair / le poème / que tu fais de moi.
En te touchant je décroche l’heure magique / tandis que des feux de lune m’emplissent la gorge / je t’aime chair qui s’épanouit / je t’ai créée / et je t’ai prise recréée / en moi.”